C’est le vendredi 05 octobre qu’une importante délégation des membres du Conseil de sécurité des Nations unis est arrivée à Kinshasa pour une mission officielle de trois jours en République Démocratique du Congo. Ladite délégation conduite par le représentant permanent de la France aux Nations unies, François Delattre, est composée des représentants permanents de la Bolivie, de la Chine, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Equatoriale, de l’Ethiopie, de Kazakhstan, du Koweït, du Pays-Bas, du Pérou, de la Pologne, de la Fédération de Russie, de la Suède et du Royaume uni. Au cours de leur mission, cette équipe onusienne a echangé avec le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, Corneille Nangaa.
Ce face-à-face de la délégation des membres du Conseil de sécurité des Nations unis et le président Nangaa qui a duré plusieurs heures aux bureaux de la CENI, dans le centre-ville de Kinshasa, n’a pas connu des véritables avancées. “C’était une bonne réunion avec les membres du Conseil de Sécurité, qui sont venus s’imprégner et manifester la volonté des Nations-unies d’appuyer les élections. C’était l’occasion de leur remercier pour l’appui considérable que nous continuons à avoir de l’ONU“, a certes poliment fait savoir Corneille Nangaa à l’issue de cette réunion.
Se référant à la ligne du gouvernement congolais, celle de ne pas solliciter d’autres appuis financiers et logistiques des partenaires, le président de la CENI a rappelé à ses visiteurs la volonté de son pays de ne pas recourir à l’aide internationale pour les prochaines élections. “Le gouvernement a pris l’option de ne pas solliciter d’autres appuis financiers et logistiques des partenaires. Nous sommes ouverts, les discussions vont se poursuivre dans ce sens. C’était aussi l’occasion d’échanger sur l’avancement du processus“, à signifié le président de cette institution électorale de la RD-Congo.
Le Conseil de sécurité des Nations-unies, par le biais de François Delattre, le chef de ladite délégation en mission en RD-Congo, n’a pas manqué de rétorquer sèchement, « Le Conseil de sécurité doit mettre tout son poids au service de notre objectif prioritaire : des élections le 23 décembre, crédibles, transparentes, dans un climat apaisé », a-t-il déclaré.
Selon les prévisions, ladite délégation doit également avoir des entretiens sérieux avec quelques membres du gouvernement avant d’être ensuite reçue par le Président Joseph Kabila, a-t-on appris des sources dignes de foi.
Il faut le signaler que cette délégation arrive en RD-Congo alors que les relations ne sont pas au beau fixe entre la République Démocratique du Congo et l’Organisation des Nations-Unies-ONU avec la demande expresse du départ de la Mission des Nations-unies au Congo, MONUSCO, présente sur le sol congolais depuis plus de 20 ans et celà, semble-t-il, tout en bloquant l’arrivée d’un armement destiné à ces troupes onusiennes en RD-Congo.
Blaise PUALA