Trois journalistes de la Radio Mwana Mboka émettant de Bumba, dans la province de la Mongala (RDC) ont recouvré leur liberté ce mercredi 4 mai au lendemain de la célébration de la journée mondiale de la Liberté de la Presse.
Dieu Agba, Albert Mohila et Patrick Bondo avaient été arrêtés le 22 avril 2022 « pour avoir diffusé sur leur média, des propos injurieux contre le vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, à la suite d’un mandat émis à leur encontre par le procureur du tribunal de paix de Bumba, Atafu Atato Fidel », informe l’ONG de défense des droits des journalistes, Journalistes en Danger (JED).
Contacté à partir de sa cellule de détention, JED rapporte: « l’un des journalistes avait toujours réfuté toutes ces accusations, pointant plutôt du doigt, le coordonnateur de leur radio comme auteur des propos incriminés contre le VPM Lihau. »
Par ailleurs, Journalistes en Danger alerte sur la détention de trois autres journalistes dans une prison à Mbandaka, chef-lieu de la Province de l’Equateur. C’est entre autres : Chillassy Bofumbo (Radio Sarah) ; Patrick Lola (indépendant) ; Christian Bofaya (Radio Mbandaka).
La veille du 3 mai, JED a établit 75 cas d’atteintes à la liberté de la presse dont 19 journalistes arrêtés et 11 médias fermés à savoir « la Radio Sarah à Mbandaka ; la Radio Nsanga FM et la radio Télé Pacifique à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï Orientale ».
L’organisation plaide auprès du gouvernement congolais la liberté de la presse en décrétant, sans délai, un moratoire sur les arrestations et emprisonnements des journalistes tel que décidé par les Etats généraux de la presse.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations
