RDC: L’ordre des médecins congolais invite la police nationale à présenter des excuses aux professionnels de santé

Onze blessés dont 3 graves, c’est le bilan de la répression violente subit par les médecins congolais lors d’une marche pacifique organisée le mercredi 21 septembre 2022 à Kinshasa.



Cette manifestation a connu la participation de plus de 1000 médecins venus de différents hôpitaux et institutions hospitalières de la capitale. Ils étaient venus exprimer leur ral-bol pour la non application de l’accord du 3 août 2021 signé entre le gouvernement congolais et les médecin congolais. À travers de cette marche, ces derniers réclament l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles notamment l’augmentation de leur prime de risque et de transport, les conditions de travail, etc.

Présent à la marche, le Docteur Hervé Esaki, médecin traitant à la maternité de Kitambo s’exprime en ces termes: » Le médecin n’a aucune valeur dans ce pays. Pour une marche pacifique, sans casse, l’autorité de la ville nous a manqué du respect. Nous appelons le chef de l’état comme Père de la nation de s’enquérir de cette situation pour réparation et qu’il puisse répondre même à 70 % à nos revendications qui sont nobles. Tenez, nous avons des confrères qui ont rendu leurs âmes pendant la COVID 19 et alors l’heure actuelle, leurs enfants sont incapables de continuer les études, … Le régime social du médecin congolais est très pauvre . Nous acceptons de mourir pour notre métier avec tous les risques que nous prenons mais mourrir de la famine, voir nos enfants souffrir , trop c’est trop. L’état doit prendre ses responsabilités ».



La violence des policiers sur les médecins n’a pas laissé indifférent le Docteur Elvis Bula, président l’Ordre des Medecins congolais qui a invité la police nationale à présenter des excuses. Il a profité de cette même occasion pour appeler ses confrères au calme et leur demander de continuer à effectuer leur travail avec professionnalisme. Le ministre congolais des droits humains, Albert Puela a également, à travers un communiqué, condamné l’acte des policiers.

Notons que le droit de manifestation et le droit de grève sont garantis par la constitution de la République Démocratique du Congo en ses articles 26 et 39.

Ben NOTO