L’Unicef tire la sonnette d’alarme l’utilisation et l’enrôlement des enfants au sein des groupes armés. Depuis 2017, au total 17.500 enfants ont été sortis des groupes armés. Parmis ces victimes, 10.000 ont bénéficié du programme de réinsertion individuelle ou collective. Un programme appliqué en milieu familial et communautaire.
Au cours d’un point de presse tenue ce mercredi 23 mars par mission des Nations-Unies en RDC à Kinshasa, le Représentant de l’UNICEF en RDC, Edouard Beigbeder a lancé un appel à l’endroit des responsables des groupes armés. « Libérez les enfants, ne les enrôlez pas et respectez les droits des enfants », a-t-il lancé, tout en se disant consterné par cette situation.
» 17.000 enfants, c’est considérable. Le nombre de ceux qui restent embrigadés est très difficile à estimer », a déploré Beigbeder.
Plus récemment, en 2021, plus de 3000 enfants séparés des groupes armés ont été pris en charge par l’Unicef, a précisé le numéro de cette agence des Nations unies pour l’enfance en RDC.
L’UNICEF a fait savoir que les zones des conflits dans la partie orientale du pays, à l’instar du Nord-Kivu et l’Ituri sont des lieux de prédilection pour les recruteurs d’enfants au sein de leurs milices. Les rebelles ADF, CODECO et les Maï-Maï sont actuellement les grands prédateurs d’enfants dans leurs rangs.
Ces enfants sont utilisés pour faire plusieurs besognes notamment: faire la cuisine, porter du matériel. Ils sont pour la plupart des temps victimes d’abus sexuels et aussi des boucs émissaires pour commettre toutes sortes d’atrocités.
Du côté de l’armée congolaise, les efforts louables ont été enregistrés.
« Les Forces armées congolaises ont été radiées de la liste noire des recruteurs des enfants »,
a souligné le représentant de l’UNICEF. En somme, la RDC a fait des gros progrès à travers la mise en place d’un processus qui bannit tout enrôlement d’enfants pendant les missions militaires.
Christiane MUNOKI EKAMBO
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