Royaume-Uni : Les africains mettent le cap sur l’économie bleue


Si l’attention du monde entier est tournée sur les défis du « vert » avec le changement climatique, les africains réunis à Londres ont estimé que le concept de l’eau, c-à-d le « bleu » est également un enjeu économique important pour le continent. C’est dans ce cadre que s’est tenu à Londres, le premier Forum sur l’économie bleue en Afrique-ABEF-, le 8 juin, date de la célébration de la Journée mondiale de l’océan.
Les experts internationaux et des ministres de gouvernements africains se sont réunis afin de débattre de la contribution économique des océans dans le contexte de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de développement durable des Nations Unies.
Les sujets de discussion ont couvert aussi bien la pêche illicite, non déclarée et non règlementée-IUU- que la sécurité maritime, la gouvernance des océans et le rôle des services de l’écosystème dans les pêcheries et l’aquaculture. Lors de la table ronde sur le thème « L’économie bleue et le financement des océans », Gregor Paterson-Jones, un expert indépendant sur l’investissement dans les énergies renouvelables, a déclaré : « L’économie bleue comporte de nombreux secteurs avec différents types d’occasions d’investissement. Je dis toujours que le bleu est le nouveau vert ».
Les délégués à ce forum ont pris l’engagement d’inciter le continent africain à travailler de concert à un niveau régional et national pour mettre en œuvre un système de gouvernance maritime durable qui profitera à l’ensemble du continent. « L’Afrique présente des occasions majeures d’investissement dans l’économie bleue ainsi que des défis de développement durable.
Nous œuvrons à regrouper le leadership et la collaboration des communautés d’activités concernant les océans en Afrique pour profiter de ces occasions et relever ces défis », a déclaré  Paul Holthus, Pdg du Conseil mondial des océans et porte-parole principal à l’ABEF 2018. Tout au long des discussions à l’ABEF, c’est la nécessité d’agir qui a prévalu. David Luke, Coordinateur, African Trade Policy Centre, Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies, a déclaré :
« L’économie bleue étant un concept très vaste, nous devons y apporter de la cohérence. Dans la mesure où l’Afrique est concernée, nous devons faire partie du changement que nous voyons se produire sur le continent pour que l’économie bleue soit motrice ». Les conférenciers et les délégués à l’ABEF 2018 ont convenu du besoin d’un financement innovant pour commencer à développer l’économie bleue en Afrique à une échelle plus large, non seulement de la part des gouvernements, mais aussi du secteur privé. Leila Ben Hassen, Fondatrice et PDG de l’organisateur de l’ABEF, Blue Jay Communication, a déclaré que  l’économie bleue relève de la responsabilité des 38 pays côtiers africains et aussi de leurs voisins enclavés.
« Nous devons tous contribuer à mettre l’économie bleue en action, à aider à réduire la pauvreté, à améliorer les moyens de subsistance et à garantir un développement socio-économique durable , a-t-elle souligné. Quelques recommandations ont été formulés à l’issu de ce forum, à savoir : fournir des données pertinentes et plus de recherche pour mettre au point des politiques, en particulier en ce qui concerne le changement climatique et insister sur l’éducation de la jeunesse africaine pour façonner l’économie bleue, qui a la capacité de fournir des emplois extrêmement nécessaires sur l’ensemble du continent.
Ben NOTO

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