Les activités scolaires restent perturbées dans de nombreuses écoles de la localité de Minova, dans la Province du Sud-Kivu, en l’Est de la République Démocratique du Congo. Cela fait suite à l’afflux des milliers de civils sur place fuyant les hostilités des rebelles du M23 et l’armée rwandaise dans plusieurs territoires du Nord-Kivu, notamment dans le Masisi.
Dans son rapport de la situation humanitaire du Sud-Kivu, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha), un département de l’ONU parle de ‘’plus de 1 334 nouveaux ménages, soit plus de 8 000 personnes arrivées’’ à Minova en provenance de Masisi depuis le début du mois de décembre dernier.
Ces chiffres issus de l’évaluation rapide menée à Minova par la Division des Affaires Humanitaires du Sud Kivu (DIVAH SK), puis relayés par Ocha couvrent la période allant du 21 au 25 décembre 2023, lit-on dans le document publié jeudi 25 janvier 2024. « Elles s’ajoutent à une vague précédente de 3 000 personnes arrivées entre mars et avril 2023 », décrit Ocha.
Jusqu’à l’heure, précise le Bureau de la coordination des affaires humanitaires : « Ces personnes déplacées sont installées dans certaines écoles et d’autres sites spontanés. Le nombre exact de personnes vivant dans des familles d’accueil à Minova n’est pas connu ».
Cette situation a une grande incidence négative sur les activités scolaires à Minova située dans le territoire de Kalehe. « Il est important de souligner que plus de huit écoles primaires de la zone de santé de Minova abritent des personnes déplacées, ce qui perturbe le déroulement normal des activités scolaires », chute la rapport d’Ocha consulté par journaldesnations.net.
Depuis janvier 2024, des affrontements opposant les rebelles du M23 appuyés par les soldats rwandais aux forces armées congolaises, et aux jeunes patriotes ‘’Wazalendu’’ sont toujours rapportés dans des villages de Masisi et Rutshuru voire Nyiragongo.
En octobre 2023, l’ONU a évoqué 6,9 millions de personnes actuellement déplacées à l’intérieur de la RD Congo, en raison de la flambée de violences dans l’est du pays. Un nombre record nécessitant un besoin d’aide humanitaire.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net
