504 jours: le coup de marteau du Collectif à Nangaa


« …proposition qui n’est autre qu’une balle d’essai de la Majorité Présidentielle à travers le président de la CENI, qui est devenue une caisse de résonance des décisions du Chef de l’État Joseph Kabila… », lâche le Collectif
Suite à la déclaration du président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- Corneille Nangaa sur l’échéance de 504 jours avant la convocation des élections, le Collectif des jeunes Pro changement donne la voix. Dans sa déclaration du 12 octobre dernier, ce groupe des jeunes RD-congolais qualifie Nangaa d’une caisse de résonance des décisions du Président Kabila et sa proposition d’une balle d’essai de la Majorité Présidentielle. Dans la même déclaration, le Collectif projette une grande action consistant à exiger la démission de tous les députés de l’Opposition au Parlement, car, estime-t-il, il est inconcevable d’affirmer l’illégitimité de Joseph Kabila et crier qu’il doit partir, pendant qu’eux aussi continuent de prester et de toucher leurs émoluments sans mandat du peuple.
« Le collectif de jeunes pro changement a appris avec beaucoup de douleur la déclaration de Mr Corneille Nangaa, président de la Commission Électorale Nationale Indépendante faisant état d’un délai de 504 jours qu’il a besoin après l’enrôlement des électeurs, y compris ceux de la diaspora. Concrètement pour Mr Corneille Nangaa, le peuple congolais doit attendre jusqu’en Juillet 2019 pour pouvoir renouveler toutes les institutions démocratiques du pays », a-t-on lu dans la déclaration.
Et de poursuivre:
« Le collectif de jeunes pro changement s’oppose farouchement à une proposition qui n’est autre qu’une balle d’essai de la Majorité Présidentielle à travers le président de la CENI, qui est devenue une caisse de résonance des décisions du Chef de l’État Joseph Kabila, qui veut se maintenir au pouvoir malgré l’expiration de son deuxième et dernier Mandat constitutionnel.
Nous estimons qu’une telle situation conduirait le pays dans une crise permanente de contestation de la légitimité des institutions, ainsi que leurs animateurs ce qui va révolter la conscience Humaine et pousserait le peuple à utiliser ce que Hans Kelsen a appelé les  » Droits contre l’État  » c’est-à-dire, le Droit à la révolte contre un gouvernement illégitime ».
Puis: « Le collectif constate que Mr Corneille Nangaa s’est mis dans une obligation de gratitude envers le Chef de l’État, car il s’est spécialisé dans des contradictions dans ses déclarations.
Vous vous souviendrez qu’en 2016 Mr Corneille Nanga soutenait dès le début de l’enrôlement au mois de juin 2016 qu’il aura besoin de 504 jours pour organiser les élections, arrivé au dialogue de l’Union Africaine, Mr Corneille Nangaa avait affirmé que Techniquement l’organisation des élections en Avril 2018 est possible et lors des Négociations au centre interdiocésain, le même Corneille Nanga avait confirmé que la tenue des élections en décembre 2017 c’est encore possible.
Aujourd’hui, alors que la CENI a déjà atteint le 96% des électeurs, Mr Nanga veut faire croire le peuple qu’il aura besoin encore de 504 jours après la fin du processus d’enrôlement pour organiser les élections.
Le collectif de jeunes pro changement appelle Mr Corneille Nanga à faire preuve de patriotisme et d’âme congolaise, car la construction et la destruction de la démocratie congolais dépend des actes qu’il pose ».
Puis également: « Pour ce, le Collectif de jeunes pro changement appelle le peuple congolais à ne pas céder à cette balle d’essai de la Majorité présidentielle à travers sa caisse de résonance qui est Mr Corneille Nanga.
Le collectif annonce dans les tous prochains jours une grande action consistant à exiger la démission des députés de l’opposition ,car il est inconcevable d’affirmer que Joseph Kabila est illégitime et il doit partir, pendant que eux mêmes aussi sont illégitimes mais continuent à toucher leurs émoluments pour un mandat qui a déjà expiré depuis février.
Avec ce Parlement transformé en une chambre d’enregistrement et entérinement des décisions de la MP, au lieu de jouer les figurants ces députés doivent démissionner pour ne pas apparaître comme les accompagnateurs de la Majorité présidentielle.
Le collectif réitère son soutient à l’Accord du 31 décembre 2016 et exige la publication d’un calendrier électoral seul moyen de sortir le pays de cette crise d’illégitimité des institutions, ainsi que leurs animateurs ».
René KANZUKU

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