5ème journée des États généraux de la justice congolaise : Patrick Muyaya exprime un soutien sans précédent pour la transparence médiatique

Ministre Patrick Muyaya

Le ministre de lla Communication et Médias, Patrick Muyaya, a réaffirmé lundi 11 novembre 2024 son soutien à la transparence lors de la 5ème journée des États généraux de la justice congolaise. Il a salué l’initiative de l’Honorable Rapporteur de l’Assemblée Nationale, Jacques Djoli, qui a proposé une loi pour garantir l’accès à l’information et promouvoir la transparence publique. Cette proposition marque une avancée significative dans le paysage médiatique de la République Démocratique du Congo.

Le ministre de la Communication et médias lors de son intervention à la 5ème journée des Etats généraux de la Justice, au Centre Financier de Kinshasa

Cette réforme s’appuie sur l’article 123, point 9, de la Constitution, qui encadre l’organisation des médias, et vient en complément de l’Ordonnance-loi n°23/009 du 13 mars 2023, déjà un pas important vers une régulation médiatique renforcée. Actuellement à l’étude au Cabinet du ministre, le projet sera prochainement présenté au Gouvernement pour approbation.

Une vue des participants au Centre Financier de Kinshasa lors des Etats Généraux de la Justice à Kinshasa

« Des mesures d’application sont également prévues dans le cadre de cette réforme. Des arrêtés ministériels fixeront les modalités d’obtention des récépissés nécessaires pour publier ou diffuser du contenu, facilitant ainsi l’accès à la publication pour les médias associatifs et communautaires. Ces mesures sont essentielles pour garantir la liberté d’expression et renforcer le secteur médiatique », a expliqué le patron des médias en RDC.

Par ailleurs, une révision de la loi organique n° 11/001 du 10 janvier 2011, qui régit le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communicationv(CSAC), est envisagée pour intégrer les médias sociaux, devenus incontournables dans la diffusion de l’information. La lutte contre la désinformation est également une priorité de cette réforme.

Enfin, le ministre a souligné l’importance de dépénaliser les délits de presse pour assurer la sécurité des journalistes. À ce titre, il a demandé au Procureur Général d’émettre une circulaire garantissant le droit de réponse avant toute poursuite. En cas de refus de publication d’un droit de réponse ou de rectification, la personne lésée pourra saisir les instances judiciaires pour réparation. Ce projet pourrait bien transformer le paysage médiatique en République Démocratique du Congo, un pays en quête de liberté d’expression.

Josué KALUBI

Laisser un commentaire