Médias-RDC: l’instant martyre de Patient Ligodi

Pour avoir fait son travail ce mercredi 15 septembre 2021, Patient Ligodi ce grand esprit, maître du méandre de la presse en ligne a traversé le chemin de la croix des professionnels des médias.

Le journaliste Patient Ligodi malmené, à terre lors de la couverture médiatique de la marche de Lamuka mercredi 15 septembre à Masina, à Kinshasa capitale de la RDC

Humilié comme un va-nu-pieds, le correspondant de la radio France internationale (RFI), patron d’actualité.cd est brutalisé, insulté et piétiné.

Impuissant, il n’a que son téléphone pour lui sauver la vie. Un appel au patron des médias de la RDC, Patrick Muyaya et au chef de la police lui tire de cet instant martyre.

Brutalisé, Patient Ligodi, journaliste à RFIet actualité.cd tente de s’expliquer lors de la marche de la coalition Lamuka et de convaincre les forces de l’ordre pour la poursuite de son travail

« J’ai appelé le porte-parole du gouvernement, le ministre Patrick Muyaya. J’ai également appelé le Chef de la Police pour expliquer ce qui s’est passé ».

Pendant ce temps, « ils suivaient toute la communication et ont donné l’ordre qu’on me laisse. Ils me sortent de la voiture brutalement et me traînent encore par terre. Certains confrères m’ont récupéré ».
Patient Ligodi arrêté par la police alors qu’il était en plein exercice de sa profession, il couvrait la marche de Lamuka.

Le général Sylvano Kasongo et Jean-Marie Kassamba, président provincial Unpc- Kinshasa au chevet du Patient Ligodi après sa relaxation

La nouvelle fait le tour de tous les médias à Kinshasa. En un temps record, la corporation des médias en ligne en RDC se lève condamnant fermement cet acte démesuré. Le président, Israël Mutala a haussé le ton pour exiger sa libération immédiate.

« Ils m’ont traîné par terre, m’ont brutalisé et m’ont mis à l’arrière d’un véhicule de la Police. Ils se sont assis sur moi. Ils étaient deux sur moi. Ils me piétinaient. Ils m’insultaient et fouillaient mes poches », a déploré Patient Ligodi sur Top Congo.

« Il couvrait cette actualité et était parmi les marcheurs, à la source de l’information, il ne faisait que son travail. Les policiers, auteurs des bavures doivent être sévèrement sanctionnés, pour que ces genres des dérives puissent prendre fin », a déclaré la directrice générale de journaldesnations.net, Christiane Ekambo.

Sous l’état de choc, Patient Ligodi a expliqué à la presse: »Ils m’ont empêché d’arriver sur le lieu. Ils m’ont mis à terre. Ils m’ont pris mon téléphone, mon dictaphone ainsi que ma montre. Martin Fayulu a insisté pour qu’ils puissent me rendre mes biens. Ils m’ont rendu mon téléphone et mon dictaphone, mais ils ont continué à me battre et sont partis avec ma montre ».

Patient Ligodi a été libéré. Se plaignant des douleurs au niveau du dos et des égratignures au niveau des bras, il s’est rendu à un hôpital où il est hospitalisé. Le général Sylvano Kasongo et le président provincial UNPC/Kinshasa, Jean-Marie Kassamba étaient à son chevet.

Par ailleurs, le policier auteur de ces violences vient d’être mis aux arrêts, comme promis par le ministre des médias et communication, Patrick Muyaya.

« Nous condamnons ces bavures policières. Les enquêtes (sont en cours) pour identifier les policiers qui sont à la base de cette situation et ils seront sévèrement sanctionnés », avait rassuré Patrick Muyaya.

Ben NOTO