Coup d’Etat en Guinée : La société civile propose une transition de 24 mois au minimum

Débutées depuis hier les journées de concertations nationales organisées par la junte militaire qui a pris le pouvoir en Guinée avec les forces vives de la nation se sont poursuivies ce matin du 15 septembre 2021.

Le Président du Conseil National des organisations de la société civile (CNOSC-Guinée), Dr Dansa Kourouma à la sortie a révélé la quintessence de son intervention en ces termes : « Nous avons estimé que le discours du colonel Doumbouya cadre parfaitement avec le discours de prise du pouvoir, pour le moment il n’y a pas eu de changement sur sa volonté de laisser les bases d’une société organisée, réconciliée et d’un état dont le support est les institutions démocratiques».

Sur le chronogramme de la transition, il déclare : « Il faut une transition rationnelle, une transition rationnelle ne doit pas être trop courte ni trop longue.

En fonctions des problèmes qui sont évoqués, nous allons les mettre dans un agenda. C’est une transition qui doit aller, au minimum à 24 mois, pour la simple raison, l’élaboration d’une nouvelle Constitution, sa vulgarisation, son adoption et la mise en place d’institutions qui doivent supporter la Constitution avant les élections, on ne peut pas massacrer ces étapes.

Il faut tirer les leçons de la transition de 2010 », a dit Dansa Kourouma. Précisons que sur l’épineuse question de la lutte contre la corruption, Dr Dansa Kourouma a précisé que l’élite politique est à la base de tous les problèmes de la Guinée.

Pour lui, cette corruption généralisée a entrainé la pauvreté extrême. « D’ailleurs une pauvreté qu’on a qualifié d’humiliante a conduit des milliers des guinéens à se jeter dans la méditerranée parce que tout simplement les choix politiques, les choix économiques et les choix sociétaux ont été corrompus par l’élite politique au pouvoir», a martelé le Président CNOSC-Guinée

Grégoire Ankou, depuis Conakry pour journaldesnations.net