7 sénateurs démocrates américains pressent le président Donald Trump de mettre tout en oeuvre pour résoudre des crises politiques, de sécurité et humanitaires dont celle de la RDC.Dans une correspondance adressée au président américain, ils réclament des actions supplémentaires en plus des sanctions déjà en cours et qui, selon eux, ont déjà porté des fruits avec à la clé, l’Accord de la Saint Sylvestre.
“Des sanctions ciblées imposées en 2016 par les États-Unis et l’Union européenne (…) ont apporté un levier indispensable aux négociations qui ont abouti à l’accord du 31 décembre.Toutefois, comme les événements dans tout le pays l’ont démontré, d’autres actions sont nécessaires. Si le gouvernement continue de refuser de mettre en œuvre l’esprit et la lettre de l’accord, les États-Unis devraient utiliser les moyens dont nous disposons, y compris les désignations de sanctions en vertu de l’ordonnance exécutive 13671 sur la RDC, des règlements anti-blanchiment et des outils supplémentaires disponibles dans le cadre du Global Magnitsky Act — pour affecter le calcul des individus qui ont une forte influence sur le président Kabila pour l’exhorter à changer de cap (…). Nous vous exhortons à prendre des mesures immédiates pour positionner les États-Unis à jouer un rôle de chef de file dans la prévention d’un conflit similaire et être prêts à appuyer une réponse qui permettra de sauver les vies (…)”,disent-ils, relevant que qu’il est nécessaire d’assurer un contrôle des industries extractives des minerais accusées notamment d’alimenter les conflits dans le pays.
“Nous vous demandons de répondre aux préoccupations en cours concernant les minerais de conflit et la transparence de l’industrie extractive en dirigeant la Securities and Exchange Commission pour continuer la mise en œuvre du chapitre 1502, ainsi que pour élaborer une nouvelle et forte règle mettant en œuvre le chapitre 1504 de la réforme Dodd-Frank Wall Street et la Loi sur la protection du consommateur. Le dernier conflit à grande échelle en RDC, financé et alimenté en partie par les minerais de conflit, la corruption et la mauvaise gouvernance, figurait parmi les pires dans l’histoire de l’Afrique. Cela implique pas moins de sept pays et a entraîné des millions de morts”.
Le maintien de Joseph Kabila à la tête du pays au terme de son mandat et la non organisation des élections dans les délais sont la cause du chaos, disent ces sénateurs. Pour eux, le président congolais n’a pas fait preuve de bonne foi dans la mise en oeuvre effective de l’accord du 31 décembre.
“La décision du président Joseph Kabila de rester au pouvoir après la fin de son mandat constitutionnel en 2016 a jeté le pays dans un chaos politique. L’accord du 31 décembre entre la majorité présidentielle et une coalition de partis d’opposition politique négociés par la Conférence épiscopale nationale du Congo comprenait l’engagement de tenir des élections d’ici la fin de cette année. Cependant, le président Kabila n’a pas réussi à mettre en œuvre les termes clés de [l’accord] de bonne foi (…)”, lit-on dans la correspondance.
Avec Actualite.cd