L’organisation Journaliste en danger -JED- a alerté au sujet des menaces proférées à l’égard des journalistes par des présumés miliciens dans la partie Est de la RD-Congo.
À travers un communiqué rendu public lundi 27 mai, JED a cité David Munyanga, directeur de la Radio Ondese FM, émettant à Kiliba, au Sud-Kivu, ainsi que Fiston Matsande, journaliste à la Radio communautaire de Bashu en territoire de Beni, dans la même province où sévit aussi l’épidémie d’Ebola.
À en croire cette organisation des chevaliers de la plume, le confrère David Munyanga vit en clandestinité depuis le 22 mai 2019. «La veille, son domicile a été attaqué par un groupe de miliciens Maï Maï, munis des armes à feu. Après l’avoir brutalisé, l’un de ses assaillants a voulu tirer sur le journaliste. David Munyanga a eu la vie sauve grâce à l’intervention de ses voisins», écrit JED, qui affirme que les miliciens reprochent à leur cible d’avoir diffusé une information qui serait à la base de l‘arrestation d’un élément Maï Maï par les Forces Armées de la RD Congo -FARDC.
«On n’a pas voulu te tuer ce jour-là par ce que tu étais avec tes enfants. Ta radio sera incendiée et toi-même assassiné si notre élément n’est pas libéré », dénonce-t-il tout en attribuant ces propos aux miliciens émis lors d’un appel téléphonique avec David.
En outre, suite à ses reportages allant dans le sens de sensibiliser la communauté au sujet de la maladie à virus Ebola, le journaliste Fiston Matsande craint pour sa vie depuis un certain temps. Ce journaliste de la Radio communautaire de Bashu en territoire de Beni et les membres de sa famille sont visés par des miliciens depuis le 2 mai 2019. «Les miliciens Maï Maï lui reprochent, notamment, de s’être activement impliqué dans la lutte contre la maladie à virus Ebola à travers ses reportage», lit-on dans le même document de JED.
En dénonçant ces menaces de morts à l’encontre de ses journalistes: «JED demande instamment aux autorités provinciales du Sud et Nord-Kivu de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité physique de ces deux journalistes et de faire cesser par tous les moyens les menaces dont ils sont victimes».
Djiress BALOKI
