Mort de l’UDPS au Kasaï central: Claudel Lubaya et Delly Sesanga porte-malheurs

 
Au lendemain des élections du 30 décembre 2019, force est de constater que les deux cadres de la plateforme Lamuka, notamment Claudel Lubaya et Delly Sesanga sont les vraies cibles de toute la population du Kasaï central.
Dans une déclaration rendue publique par la Fédération de l’UDPS/Kananga, dont une copie est parvenue à la presse, ils sont accusés d’être manipulateurs politiques, militant pour la déstabilisation de l’UDPS au profit de leurs  » partis politiques « , boîtes privées familiales.
«Nous, cadres de l’UDPS fédération de Kananga, base naturelle du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, dénonçons le comportement malhonnête et opportuniste des députés nationaux Lubaya et Sesanga dans divers coups montés contre l’UDPS. La nuit, ils sont pour Felix Tshisekedi et le jour, ils sont contre F.Tshisekedi, en réalité ils font tout pour torpiller la politique du président de la République en faisant des alliances nuitamment pour prendre les postes ministériels qui reviennent à l’Udps dans la province.
Donc, ils sont contre Cach ,avec l’objectif de minoriser l’UDPS dans sa base naturelle,tout ça, en perspective des élections de 2023, dont le but reste inconnu », a-t-on lu dans leur déclaration.
À en croire cette fédération de Kananga, les familles de Sesanga et de Lubaya ont bénéficié de 2 ministères par tête. « leurs évidences sont toujours tournées vers leurs familles biologiques. À cause du comportement malhonnête de ces deux hommes politiques au Kasaï central, à ce jour l’UDPS n’a aucun sénateur élu, ni gouverneur de province, aucun ministre provincial, ni maire, moins encore un bourgmestre ou un chef du quartier. Trop c’est trop! l’UDPS Kasaï central ne peut jamais être hypothèqueé par Lubaya et Sesanga », a-t-on lu dans le même document.
Et de demander: « Sur ce, nous demandons au président de la République d’avoir un Oeil vigilant tourné vers le Kasaï central. l’UDPS qui a élu massivement le président de la République réitère toute sa confiance à ses élus, à tous les niveaux et à ses dirigeants ».

La Société Civile/Kananga aussi accuse!

La société civile révèle pour sa part que Claudel Lubaya et Delly Sesanga ont plongé le Kasaï central dans une crise extrême. Au Kasaï central bastion de l’UDPS, d’après elle, jamais on n’avait imaginé que l’argument ethnique serait au rendez-vous une fois Kabila parti du pouvoir. C’est avec une certaine incrédulité, révèle-t-elle, que l’opinion découvre l’émergence du phénomène de haine dans une province comme le Kasaï central qui s’est toujours illustrée par sa tolérance et son brassage culturel.
L’affaire a tellement secoué l’espace Kasaï qu’une dizaine d’ONG a signé une déclaration condamnant tout recours aux considérations ethniques pour faire entendre des revendications politiques. La Société civile a illustré le cas de Claudel Lubaya et Delly Sesanga, tous deux membres de l’opposition parlementaire proche de Moïse Katumbi. Toutes ces structures notent qu’au cours des élections passées, Claudel Lubaya et Delly Sesanga ont aligné les membres de leurs familles biologiques sur la liste comme suppléants. À ce jour, la même situation vient encore de se répéter dans le nouveau gouvernement provincial publié par le gouverneur Martin Kabuya.
Selon ces activistes, le député national de l’AMK Claudel Lubaya a fait nommer son jeune frère comme ministre , de même avec son collègue Delly Sesanga qui impose son secrétaire général adjoint du parti Envol membre de sa famille biologique dans le nouveau gouvernement, dont l’UDPS s’inquiète davantage.

Sylvain MUKENDI depuis Kananga

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