Le nouveau président angolais João Lourenço a prêté serment ce mardi 26 septembre devant des milliers de personnes et une dizaine de chefs d’Etat. Mais son prédécesseur, José Edouardo Dos Santos, garde la main sur le parti au pouvoir et son clan reste aux manettes des secteurs clés.
João Lourenço a prêté serment devant des milliers de personnes réunies place de l’indépendance. De nombreux chefs d’Etat étaient également présents : le président du Portugal, ainsi qu’une dizaine de ses homologues africains comme les Congolais Joseph Kabila et Denis Sassou-Nguesso, le Sud-Africain Jacob Zuma ou encore le Guinéen Alpha Condé, actuellement président en exercice de l’Union africaine.
Le prédécesseur de João Lourenço, José Manuel Dos Santos, a été l’un des derniers à prendre place à la tribune, après avoir quitté le palais présidentiel en tant que chef d’Etat pour la toute dernière fois. L’ex-président est apparu décontracté, souriant, commentant les quelques couacs protocolaires de la cérémonie.
Après la prestation officielle du nouveau président Lourenço et de son vice-président, l’ancien chef d’Etat angolais a passé le témoin au nouveau. Un geste symbolique, mais historique, après 38 ans de présidence. José Manuel Dos Santos a passé autour du cou de son successeur le collier et la médaille présidentiels, ponctué d’une chaleureuse poignée de main entre les deux hommes.
Désormais, le nouveau président se présente en rassembleur : « Je serai le président de tous les Angolais », a souligné João Lourenço. Il a appelé les Angolais à travailler tous ensemble, au-delà des clivages politiques, régionaux ou sociaux. « L’intérêt national doit dépasser l’intérêt de tous groupes ou individu », a-t-il martelé avant de revenir sur ses priorités : lutter contre la pauvreté, diversifier l’économie et renforcer la démocratie. Il a d’ailleurs appelé à plusieurs reprises la société civile à s’impliquer plus directement et a promis notamment qu’il n’y aurait pas d’interférence du pouvoir dans les médias.
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