Les forces de l’ordre et militaires, avec des tirs de gaz lacrymogènes et des bâtons, ont affronté les manifestants armés de pierres. Les protestants jugent arbitraire l’interdiction de faire des marches les jours ouvrables.
« Nous allons marcher pour chasser Faure Gnassingbé », vocifère Fabrice qui estime que le pouvoir des Gnassingbés a trop duré. pendant ce d’autres manifestants scandent « Faure must go » (Faure doit partir).
Quatorze partis de l’opposition ont appelé leur militants et sympathisants à manifester dans les rues de Lomé et dans d’autres villes du pays, en passant outre l’interdiction du gouvernement.
Mardi, Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition, a assuré à ses militants qu’ils ne fléchiront pas face à cette mesure gouvernementale.
Mercredi matin, sur une radio locale, le ministre de la sécurité Yark Damehane, a indiqué que le gouvernement ne se laissera pas faire.
« Soit il y a un État ou il n’y a pas un État », a-t-il laissé entendre soulignant que chaque citoyen a le devoir de respecter les lois du pays.
En lieu et place des marches, le gouvernement togolais propose à l’opposition des meetings à la plage de Lomé, de lundi à vendredi.
Mardi, de violents heurts avaient éclaté à Sokodé après l’arrestation d’un imam proche du PNP, faisant quatre morts – deux adolescents et deux soldats lynchés par la foule.
Les violences avaient ensuite gagné plusieurs villes du nord du pays, nouveau foyer de la contestation.
L’opposition demande la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels et la démission du président Faure Gnassingbé, élu en 2005 dans la violence et héritier d’une famille au pouvoir depuis 50 ans.
Kayi Lawson, correspondante à Lomé/Voaa