La France gèle les avoirs de 4 personnalités RD-congolaises sanctionnées par l’ONU

Les avoirs en France d’un général de la République démocratique du Congo et de trois chefs miliciens, accusés jeudi par l’ONU de violations des droits de l’homme, ont été gelés dimanche, selon un arrêté paru au Journal officiel français.
« Les fonds et ressources économiques » qui appartiennent au général Muhindo Akili Mundos, 45 ans, à Guidon Shimiray Mwissa, 37 ans, Lucien Nzambamwita, alias André Kalume, 51 ans, et Gédéon Kyungu Mutanga Wa Bafunkwa Kanonga, 43 ans, « font l’objet d’une mesure de gel », d’après le texte de l’arrêté, daté du 2 février.
Le Comité des sanctions de l’ONU a ajouté jeudi ces quatre personnes à sa liste, précise l’arrêté.
Pour les Nations unies, les quatre hommes « représentent une menace pour la paix, la stabilité, et la sécurité » de la RDC.
>> Lire aussi : Un officier congolais accusé d’avoir soutenu des « massacres » de civils en RDC
L’ONU reproche au général congolais d’avoir soutenu des « massacres » de civils perpétrés par de présumés miliciens ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF) qu’il était supposé combattre dans l’est de la République démocratique du Congo entre 2014 et 2015.
Selon le document des Nations Unies dont l’AFP a eu copie, Guidon Shimiray Mwissa est accusé de recruter « des enfants soldats » au sein de sa milice NDC-R, Gédéon Kyungu, d’être « impliqué dans de graves atteintes aux droits de l’homme » au Katanga, et Lucien Nzambamwita est un chef militaire des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Le général Mundos et Gédéon Kyungu Mutanga figuraient déjà sur une liste de neufs Congolais contre lesquels l’Union européenne avait annoncé des sanctions en 2017.
>> Lire aussi : Neuf responsables congolais frappés par de nouvelles sanctions de l’UE
L’arrêté de gel des avoirs en France est une mesure transitoire pouvant aller jusqu’à six mois, permettant d’attendre l’entrée en vigueur des mesures au plan européen, selon l’arrêté.
L’Est congolais est déchiré par des conflits armés depuis plus de vingt ans. Des milices locales et étrangères se battent pour le contrôle des zones riches en ressources naturelles.
Avec AFP

Laisser un commentaire