Cent onze lycéennes sont portées disparues dans le nord-est du Nigeria, deux jours après l’attaque d’une école de filles par Boko Haram, a annoncé à la presse le ministre de la Police de l’Etat de Yobe.
« 815 étudiantes sont rentrées » à l’internat pour filles de Dapchi sur un total de 926 élèves, les autres étant toujours « manquantes », a déclaré Abdulmaliki Sumonu, précisant qu' »aucun cas d’enlèvement n’a pour l’instant été établi ».
Les insurgés du groupe jihadiste nigérian, lourdement armés, ont mené lundi un assaut sur le village de Dapchi, dans l’Etat de Yobe, tirant en l’air et faisant exploser des grenades, selon les témoignages des habitants recueillis par l’AFP.
Les élèves et les professeurs de la Girls Science Secondary School, un internat, se sont enfuis dans la brousse, craignant d’être enlevés par les combattants, comme ce fût le cas pour les lycéennes de Chibok dans l’Etat voisin du Borno il y a quatre ans.
>> Lire aussi : Quinze ans de prison pour un des ravisseurs des lycéennes de Chibok au Nigeria
Deux jours après l’attaque, plusieurs dizaines d’élèves du lycée de Dapchi ne sont toujours pas rentrées, suscitant les pires craintes de leurs familles, qui se sont rassemblées mercredi matin devant l’établissement pour obtenir des informations.
« Nos filles sont portées disparues depuis deux jours et nous ne savons pas où elles se trouvent », a déclaré à l’AFP Abubakar Shehu, dont la nièce fait partie des disparues.
« On nous a dit qu’elles s’étaient réfugiées dans d’autres villages, mais nous avons été dans tous ces villages mentionnés, en vain. Nous commençons à craindre que le pire s’est produit », a-t-il ajouté. « Nous avons peur d’avoir affaire à un nouveau scénario de Chibok ».
Selon le personnel de l’école, il y avait au moment de l’attaque 710 élèves dans le pensionnat, qui accueille des filles âgées de 11 ans et plus.
>> Lire aussi : Interpellation de manifestants ayant appelé à la libération des filles de Chibok au Nigeria
Inuwa Mohammed, dont la fille de 16 ans, Falmata, manque également à l’appel, a confirmé que les parents avaient cherché leurs filles dans tous les villages alentours.
« Personne ne nous dit rien d’officiel », a-t-il expliqué à l’AFP. « Nous ne savons toujours pas combien de nos filles ont été retrouvées et combien sont toujours portées disparues ».
« Nous avons entendu beaucoup de chiffres, entre 67 et 94 (disparues) », a-t-il ajouté.
Le groupe jihadiste Boko Haram, dont le nom signifie « l’éducation occidentale est un péché », mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria ayant fait plus de 20.000 morts.
Il a kidnappé des milliers de personnes, dont des femmes et des enfants, mais c’est l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en 2014, qui avait déclenché une vague d’indignation mondiale, donnant au groupe une tragique notoriété sur la scène internationale.
Avec AFP
Les insurgés du groupe jihadiste nigérian, lourdement armés, ont mené lundi un assaut sur le village de Dapchi, dans l’Etat de Yobe, tirant en l’air et faisant exploser des grenades, selon les témoignages des habitants recueillis par l’AFP.
Les élèves et les professeurs de la Girls Science Secondary School, un internat, se sont enfuis dans la brousse, craignant d’être enlevés par les combattants, comme ce fût le cas pour les lycéennes de Chibok dans l’Etat voisin du Borno il y a quatre ans.
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Deux jours après l’attaque, plusieurs dizaines d’élèves du lycée de Dapchi ne sont toujours pas rentrées, suscitant les pires craintes de leurs familles, qui se sont rassemblées mercredi matin devant l’établissement pour obtenir des informations.
« Nos filles sont portées disparues depuis deux jours et nous ne savons pas où elles se trouvent », a déclaré à l’AFP Abubakar Shehu, dont la nièce fait partie des disparues.
« On nous a dit qu’elles s’étaient réfugiées dans d’autres villages, mais nous avons été dans tous ces villages mentionnés, en vain. Nous commençons à craindre que le pire s’est produit », a-t-il ajouté. « Nous avons peur d’avoir affaire à un nouveau scénario de Chibok ».
Selon le personnel de l’école, il y avait au moment de l’attaque 710 élèves dans le pensionnat, qui accueille des filles âgées de 11 ans et plus.
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Inuwa Mohammed, dont la fille de 16 ans, Falmata, manque également à l’appel, a confirmé que les parents avaient cherché leurs filles dans tous les villages alentours.
« Personne ne nous dit rien d’officiel », a-t-il expliqué à l’AFP. « Nous ne savons toujours pas combien de nos filles ont été retrouvées et combien sont toujours portées disparues ».
« Nous avons entendu beaucoup de chiffres, entre 67 et 94 (disparues) », a-t-il ajouté.
Le groupe jihadiste Boko Haram, dont le nom signifie « l’éducation occidentale est un péché », mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria ayant fait plus de 20.000 morts.
Il a kidnappé des milliers de personnes, dont des femmes et des enfants, mais c’est l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en 2014, qui avait déclenché une vague d’indignation mondiale, donnant au groupe une tragique notoriété sur la scène internationale.
Avec AFP