Des journalistes de Butembo (Nord-Kivu) s’insurgent contre ‘’l’accès difficile aux sources d’informations’’ dans cette partie du pays. Désolation exprimée au cours d’une émission synchronisée mardi 3 mai 2022, qui marque la journée mondiale de la liberté de la presse.
Lors du débat relayé à des dizaines de radios locales, les échanges étaient centrés autour de deux thèmes : « le journalisme sous l’emprise du numérique », retenu par l’UNESCO pour commémorer la journée, et « le journalisme n’est pas un crime » choisi au niveau national.
Dans son intervention sur l’évolution du travail des professionnels des médias dans la zone, l’un des participants, Philippe Makomera, journaliste à la Radio Moto Butembo-Beni a soulevé des difficultés auxquelles des chevaliers de la plume sont confrontées dans l’exercice de leur profession. C’est notamment le problème d’accès à des sources d’informations dans plusieurs secteurs.
« Ce qui ne nous permet pas de bien faire notre travail, il faut le reconnaître, c’est cette difficulté d’accéder aux bonnes sources d’information parce qu’il faut se dire qu’il y a source et source, il y a des moments où nous donnons des informations parfois avec des personnes qui n’étaient pas capables d’apporter des réponses », a expliqué Monsieur Philippe.
« Et quand des gens vont taper à côté pour une source d’information, vous serez loin de la réalité, vous serez loin de la vérité », a-t-il ajouté.
Pour faire face à ce fléau, il a proposé la pénalisation du refus de l’information par la législation congolaise.
« Parmi les solutions au problème, il faut que cela soit constitué en infraction si on vous refuse l’information, il faudrait que toute cette personne qui saura qu’il a refusé d’accorder l’information à un journaliste alors que le journaliste l’avait déjà contactée…», a insisté ce journaliste.
Ce même mardi, des journalistes ont livré un match amical contre l’équipe des mécaniciens de la maison Palos au stade Van Nevel. Ce match rentrait dans le cadre des activités de commémoration de cette journée. Au terme des 90 minutes de jeu, le score a été de 3 buts à 1 en défaveur des professionnels des médias.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations