Au courant du mois d’avril, les membres des groupes armés ont commis 288 atteintes aux droits de l’homme dans les zones en conflit, dont 60% dans la seule province du Nord-Kivu (173 atteintes), suivie de l’Ituri (24%, soit 68 atteintes), du Tanganyika (9%, soit 25 atteintes), du Sud-Kivu (7%, soit 19 atteintes), et du Maniema (1%, soit trois atteintes).
Ces tendances ont été publiées dans le récent rapport du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme ( BCNUDH). Toutefois, dans la globalité, le mois d’avril 2022 a connu une diminution des cas des violations des droits de l’homme. En effet, « contrairement au mois précédent, qui a connu 722 violations, le BCNUDH a documenté au courant du mois d’avril, 511 violations et atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo ».
Il se dégage alors une diminution de 29% par rapport au mois de mars 2022. Selon les experts du BCNUDH, cette diminution reflète la baisse du nombre de violations attribuables à des agents de l’Etat (-26%), ainsi que du nombre d’atteintes attribuables à des groupes armés (-31%). Cette fois-ci, le nombre de violations commises par des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) est inférieur à celui enregistré le mois précédent, en particulier au Nord-Kivu.
Par ailleurs, les combattants Nyatura et ceux de la CODECO ont commis moins d’attaques contre des civils dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri respectivement. Les agents de l’Etat ont commis 34% de ces violations, soit 148 violations, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 25 hommes, deux femmes et un enfant.
Parmi les agents de l’Etat, les militaires des FARDC sont auteurs de la majorité des violations des droits de l’homme documentées dans les provinces en conflit (76 violations, soit 51%), une diminution par rapport au mois précédent (128 violations).
Rédaction/ journaldesnations.net