La France dément toute exportation d’armes vers la RDC depuis novembre 2016

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Le gouvernement français a tenu à faire des précisions sur ses liens sécuritaires avec la République démocratique du Congo accusée de répression brutale lors des récentes manifestations contre le gouvernement.
Lors d’un point presse ce mercredi 28 février sur la situation en RDC, le Quai d’Orsay a signifié que depuis novembre 2016, la France n’avait plus autorisé l’exportation de matériel de guerre, létal ou non-létal, à destination de la RDC, peut-on lire sur le site du ministère français des Affaires étrangères.
A en croire la diplomatie française, la coopération avec le pays de l’Afrique centrale ne se limite à ce jour qu‘à “l’aide à la formation des cadres de l’armée congolaise, en dehors de toute activité opérationnelle.”

Cette mise au point intervient alors que la France a été priée par l’ACATONGchrétienne œcuménique de lutte contre la torture et la peine de mort, ainsi que d’autres associations de mettre un terme à la coopération avec les services de sécurité congolais.
Ces derniers ont été fortement critiqués pour leur répression brutale des marches de protestation contre le régime du président Joseph Kabila qui ont fait une quinzaine de morts et de nombreux blessés.

>>> LIRE AUSSI : RDC : la France et l’Espagne, sponsors de la barbarie du régime de Kabila ?

Le climat politique est très tendu en RDC. Le Comité laïc de coordination (CLC), un collectif proche de l’Église catholique, organisatrice de ces marches demande à M. Kabila de “déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession” lors de la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
Début janvier, la France – accusée d’avoir mollement réagi à la répression de la marche du 31 décembre 2017 – a été taxée par les activistes congolais d‘être le “sponsor de la barbarie” en République démocratique du Congo. Une vaste campagne menée sur les réseaux sociaux qui avait fait trembler le Quai d’Orsay qui craignait d’en ressortir, la réputation écorchée.
Carole Kouassi/africanews.com

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