La période de crise politique que traverse en ce moment la RD-Congo exige beaucoup des retenues dans le traitement de l’information au risque de brader son intégrité.
C’est dans ce cadre que la Monusco et l’Unesco conjointement avec les institutions de régulation et d’autorégulation RD-congolaises ont organisé ce vendredi 2 mars un atelier de sensibilisation sur la sécurisation des journalistes en temps de crise.
Dans son mot introductif, Abdourahamane Diallo, représentant de l’Unesco en RD-Congo a indiqué que la couverture médiatique en période de crise est délicate et requiert plus de professionnalisme de la part des professionnels des médias.
C’est ainsi qu’il a ajouté que cette formation est un moteur de renforcement des capacités sur des matières essentielles avec comme objectif de donner les rudiments du Code de déontologie du journaliste et de réarmer ce dernier dans le traitement de l’information en période de crise.
Experts, professeurs, juristes et spécialistes du maintien de l’ordre public ont tour à tour fait l’économie de ces différents sujets.
Pour sa part, Tito Ndombi, président du Conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la communication-CSAC- à directement pris la balle au bon en soulignant que le paysage médiatique actuel est très politisé.
Il a déclaré : » la période de crise constitue une opportunité de responsabilité pour les journalistes ». Il a fait un appel aux journalistes pour travailler avec plus de responsabilité et de fournir un travail crédible.
Tito à résumé son intervention en indiquant que quand une crise touche un pays, il appartient à chacun et au Journaliste en premier de veiller sur le bien commun en s’assurant de la qualité de ce qu’on publie.
De son côté, Kasonga Tshilunde, président de l’Union nationale de la presse du congo-UNPC- a expliqué les 21articles du code de déontologie du journaliste, qu’il dénommé: » Bible du journaliste congolais » qui englobe les droits et devoirs des journalistes.
En sa qualité de patron de la presse du Congo, Tshilunde dit qu’il est impérieux de favoriser l’accès de tous les courants d’opinion et surtout pour les médias publics.
Il a aussi invité les journalistes RD-congolais à traiter toutes les informations sans parti pris et éviter de créer des controverses qui peuvent troubler la quiétude des hommes et des femmes des médias.
Environ 30 journalistes ont pris part à cette journée de sensibilisation dans l’enceinte de la Monusco à Utexafrica dans la commune de Ngaliema. Ce programme de sensibilisation est un projet à long terme qui entend s’adresser à une surface beaucoup plus large sur l’ensemble de 26 provinces de la RD-Congo.
Christiane EKAMBO