À l’issue de la mission effectuée à Goma et Butembo dans la province du Nord-Kivu , la délégation dépêchée par le Président Tshisekedi pour se rendre compte des évènements malheureux qui ont eu lieu entre les casques bleus de la Monusco et la population a fait le point devant la presse ce mardi 02 août 2022.
En effet, selon la restitution faite par les ministres de l’industrie, Julien Paluku Kahongya, Modeste Mutinga des affaires sociales et actions humanitaires et Patrick Muyaya de la communication et médias, la population du Nord-Kivu a proposé au Chef de l’État de procéder au retrait définitif de la Monusco.
Selon Julien Paluku, grand notable du Nord-Kivu, 3 éléments expliquent la colère de la population contre la Monusco, à savoir, l’élément du contexte.
« La population nous a fait savoir que tout ceci arrive dans un contexte de guerre où il y a deux décennies que la Monusco ou la MONUC un acteur majeur aux côtés des forces armées congolaises (FARDC) n’arrive pas à aider le gouvernement congolais à éradiquer ces conflits », a rapporté Julien Paluku.
Un deuxième élément récolté par la délégation gouvernementale de la part de la population, c’est que les informations qui proviennent du terrain, ne font pas sentir à la population la présence de la Monusco.
Et enfin, la déclaration fracassante du porte-parole de la Monusco, considérée par la population du Nord-Kivu comme un aveu d’impuissance et d’échec.
Pour accéder à la demande de la population du Nord-Kivu, le Président Tshisekedi a, après la réunion de restitution avec la délégation conduite par le vice-premier ministre en charge de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo, instruit au gouvernement de réévaluer le plan de retrait de la Monusco qui allait jusqu’à 2024 et accélérer les enquêtes pour établir les responsabilités sur les derniers événements malheureux.
Francis OTSHUDI/ JournaldesNations