Des officiers des armées congolaise et ougandaise ont passé en revue la troisième phase des opérations conjointes FARDC-UPDF menées depuis novembre 2021 contre des rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées très violents dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), et dans une partie de l’Ituri, en République Démocratique du Congo. Ces assises de deux jours se sont clôturées ce vendredi 26 août 2022 à Fort Portal, en Ouganda.
D’après le représentant de l’armée congolaise, Général Camille Bombele, également coordonnateur de la force mutualisée, ces opérations militaires ont, à ce stade, permis le contrôle de plusieurs bastions des assaillants dans la région de Beni-Ituri. Un bilan qui ne rassure pas encore des acteurs de la société civile et des mouvements citoyens.
« On ne voit pas l’importance de l’armée ougandaise dans notre pays, parce que des tueries des civils continuent à Beni, à Mambasa dans l’Ituri, là c’est très grave ces jours-ci. Que la traque soit menée essentiellement par notre armée », a réagi ainsi Jean-Pierre Kasma du Mouvement Citoyen Lucha, Lutte pour le Changement.
Un calvaire bien connu par la force conjointe. Dans son mot de clôture, le Général Camille Bombele a toutefois révélé que ‘’l’attitude actuelle de l’ennemi est de se reconstituer après des pertes subies’’.
« Après que nous l’ayons agacé dans la partie Nord du Nord-Kivu, c’est-à-dire dans le territoire de Beni, et dans la partie Sud de la Province de l’Ituri, cet ennemi là s’est disloqué en plusieurs groupes pour essayer de se reconstituer en dehors des bastions que nous avons pu neutraliser », a expliqué le coordonnateur militaire.
Malgré la menace accrue de l’ADF dans le territoire de Mambasa et ailleurs, Général Camile a rassuré : « L’ennemi applique une guerre asymétrique, le terrorisme. Nous sommes en train de tout faire pour le neutraliser ». La 4ième phase de cette coopération militaire sera lancée incessamment, selon la même source.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net