L’Unicef parle de 24 personnes décédées du choléra parmi lesquelles 8 enfants sur les 259 cas suspects signalés jusqu’au 29 août 2022 dans la province du Sankuru, en République Démocratique du Congo (RDC).
A travers un communiqué de presse rendu public le mercredi 31 août à partir de Kinshasa, cette organisation qui promeut les droits et le bien-être des enfants révèle que « plus de 30.000 personnes sont menacées par cette maladie, dont plus de 17.000 enfants, avec un taux de létalité alarmant de près de 10% ».
« La propagation de cette flambée de choléra nous inquiète fortement car les voies de contamination sont très nombreuses dans la région. Les enfants sont souvent les premières victimes du choléra qui peut se transmettre très rapidement si nos actions ne sont pas renforcées dans les meilleurs délais », a affirmé Grant Leaity, Représentant de l’UNICEF en RDC, cité dans ce document parvenu ce jeudi à journaldesnations.net.
En vue d’une riposte rapide et efficace, une équipe multisectorielle de l’UNICEF dont des spécialistes de la santé, de l’eau et de l’assainissement, ainsi que de l’engagement communautaire ainsi que du matériel vital ont été déployés depuis le 17 août dernier dans la province du Sankuru. Objectif : « aider le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention à contrôler et enrayer la dernière flambée de choléra ». Plus de 7 tonnes de matériel médical et d’eau, hygiène et assainissement ont été envoyés sur place pour appuyer l’ensemble des actions entreprises par les autorités provinciales, ajoute la même source
Une riposte face à d’énormes défis
Grant Leaity évoque notamment le manque du personnel et des moyens pour une réponse à cette nouvelle flambée. « De nombreuses zones sont isolées et les moyens de communication mobile sont très limités, ce qui a des conséquences sur la surveillance et la réactivité des équipes de la riposte », a déclaré le représentant de l’UNICEF au pays.
En 2016, une épidémie de choléra avait tué 817 personnes dans l’ensemble du territoire congolais, selon l’OMS.
A ce stade, l’UNICEF affirme avoir mobilisé 170.000 US$ de ses fonds propres pour répondre à ce fléau sanitaire. Beaucoup restent à faire. Il faut un total de 2,3 millions US$ pour renforcer les activités d’urgence, stopper la propagation de cette épidémie et protéger les enfants dans les zones de santé affectées dans la province du Sankuru, ainsi que dans les provinces avoisinantes du Haut-Lomami, Tanganyika et Sud-Kivu, alerte l’organisation.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë causée par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae. Il peut être particulièrement mortel pour les enfants de moins de 5 ans.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net