RDC: « 7 milliards chaque année, le volume des importations pèse lourd sur l’économie congolaise », (Julien Paluku)

Le ministre de l’industrie nationale veut la relève de l’économie congolaise à travers les zones économiques spéciales (ZES). Julien Paluku l’a évoqué lundi 13 mars lors de l’opérationnalisation et dla remise du statut de la ZES à l’aménageur du site de la première zone économique en l’Est de la République Démocratique du Congo, installé à Musienene, une localité située à 17 Kilomètres de la grande ville commerciale de Butembo, au Nord-Kivu.

Devant la presse, le ministre de l’industrie a révélé des chiffres inquiétants relatifs aux importations des biens industriels en RDC.

« On a fait une évaluation avec le ministre du commerce extérieur, on est arrivé à une conclusion que nous importons pour 7 milliards de dollars chaque année, des produits que nous sommes à même de produire localement. Notre économie saigne chaque année pour aller enrichir les économies d’ailleurs », a fait savoir Julien Paluku.

Pour ce faire, le warrior du gouvernement Sama Lukondé estime nécessaire l’appréciation de la ZES par des investisseurs nationaux pour valoriser l’économie du pays.

« Si nous construisons les industries locales, les 7 milliards là, ne vont plus sortir pour aller créer des emplois et de la richesse ailleurs », a indiqué le Ministre.

Et de poursuivre : « Les produits qui sortirons d’ici seront compétitifs sur le marché, c’est pour nous permettre d’affronter mieux notre entrée dans la zone de libre-échange continental (ZLECAF), d’affronter mieux notre entrée dans l’East Africa Community (EAC),  d’affronter mieux l’accès au marché qu’on appelle AGOA, une loi américaine qui permet aux pays subsahariens d’importer soit d’exporter des produits vers les Etats-Unis sans payement des douanes. »

Tant dans les espaces de la zone économique spéciale, les investisseurs de l’agro-industrie que de l’industrie lourde bénéficient des avantages fiscaux, parafiscaux, et douaniers. Il s’agit par exemple : « de l’exonération de l’Impôt sur la superficie foncière battue ou non pendant 5 ans renouvelables, et 50% à partir de la 11ème année. Vignette 50%, Impôt sur le revenu mobilier : exonération totale, IPR pour les expatriés 15% au lieu de 25%, Impôt sur le bénéfice : exonération totale, TVA : exonération totale, droit d’entrée et de sortie des matériels, équipements et matières premières : exonération totale ».

Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net