Le coordonnateur de la convention pour le respect des droits de l’homme(CRDH) rapporte un carnage de 36 personnes dans la nuit du lundi à mardi 4 avril 2023 dans la Province de l’Ituri, dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
Selon le décompte révélé par Christophe Munyanderu, 31 civils ont été tués dans la zone Tempo entre les territoires de Mambasa et d’Irumu, côté nord de la route nationale n°4 entre Komanada et Kisangani. Et les 5 autres ont été massacrés près de Komanda en chefferie de Basali, relate ce défenseur des droits humains.
Dans la région, les acteurs de la société civile pointent respectivement les rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées affiliés à l’état islamique dans le premier massacre, ensuite les miliciens « Chini Ya Tuna », un groupe armé d’autodéfense ethnique dans le second.
« Pour les 31 personnes, c’est encore un bilan provisoire, parce que selon les informations à notre possession, il y aurait plusieurs corps de civils qui ne sont pas encore retrouvés », rapporte M. Christophe. Par rapport aux 5 autres civils, le coordonnateur de la CRDH explique : « parmi ces 5 civils figurent 2 filles d’environ 12 et 15 ans, qui, avant d’être tuées, ont été violées par les miliciens de Chini ya Tuna ».
D’après le répondant de l’ONGDH, convention pour le respect des droits de l’homme, la plupart des victimes exerçaient des activités champêtres dans le Walese Vukutu, une des chefferies de l’Ituri secouées par des violences armées et des conflits. Nos efforts pour entrer en contact avec le porte-parole des forces armées de la RDC dans la zone, afin d’avoir sa lecture de fait, n’ont pas encore abouti à la suite des soucis liés à la liaison technique.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net