Le Ministre national de la communication et médias a pointé à nouveau le président Rwandais, Paul Kagame dans l’instabilité sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
« C’est lui qui est à la base de l’insécurité dans l’Est de la RDC. Je me ferai l’économie de vous rappeler le RCD, le CNDP, le M23, et tous ces groupes proxys qu’il a toujours utilisés », a déclaré Patrick Muyaya Katembwe, également porte-parole du gouvernement congolais.
Il a tenu cette déclaration au cours du briefing hebdomadaire animé lundi 17 avril 2023 à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, au lendemain d’un nouveau discours de Paul Kagame au Bénin, dans lequel il a évoqué, je cite : « une partie du Rwanda a été donnée à la RDC », tentant de spéculer sur les raisons des conflits entre les deux états.
Devant les journalistes nationaux et internationaux, le ministre a, alors, qualifié ses propos de faux prétexte pour justifier l’appui de l’armée rwandaise aux rebelles du M23, dans la crise sécuritaire et humanitaire actuelle dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo.
« Maintenant que nous avons démontré que la question des FDLR est un parfait faux prétexte pour envoyer ses troupes en RDC. Maintenant qu’on a démontré que la question des réfugiés est une fausse question. Nous avons détricoté chaque point de sa stratégie mensongère, aujourd’hui, il ne nous trouvera pas », a affirmé tout haut, Patrick Muyaya.
Revenant sur la question des frontières terrestres entre les deux pays voisins, il a, toutefois, rappelé : « En juin 2018 à Goma, il y avait signature d’un accord de démarcation définitive des frontières. A l’époque, il y avait le ministre de l’intérieur Henri Mova de la RDC, et James Kabarebe qui était ministre de la défense du Rwanda ».
Patrick Muyaya a précisé une fois de plus, la position ferme du gouvernement congolais en faveur de la paix sur une partie de son territoire.
« Pour nous, c’est clair, nous avons souscrit à la feuille de route de Nairobi qui dresse la voie pour le retour de la paix en l’Est de la RDC, tout ce qu’il doit faire, c’est de s’assurer qu’il respecte ce qui est comme sa responsabilité », a-t-il martelé.
Suite à l’activisme du M23 par exemple, Grant Leaity, représentant de l’UNICEF a estimé récemment dans un document, à des centaines de milliers d’enfants ayant abandonné le chemin de l’école dans les zones visées. Ils sont confrontés au contraire à des conditions déplorables, dans de vastes camps surpeuplés au Nord comme à l’Ouest de Goma.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net