Le bilan des violences qui ont suivies la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko a fait 16 morts et plusieurs arrestations, au Sénégal. Le ministre de l’Intérieur Antoine Diome, a indiqué qu' »environ 500 arrestations » ont été menées depuis le début du mouvement contestataire.
Le Pastef, parti d’Ousmane Sonko, établit un bilan de 19 morts parmi les manifestants. Dans un communiqué du 4 juin, le Pastef condamne « la répression meurtrières des forces de défense et de sécurité » et accuse le pouvoir d’utiliser « des milices privés » pour « mater » les populations civiles.
Malgré des heurts signalés samedi 3 juin dans la banlieue de Dakar, plusieurs quartiers qui avaient connus des accès de violence jeudi et vendredi dans la capitale sont restés calmes, a déclaré le ministre de l’Intérieur soulignant « une baisse d’intensité » des manifestations.
Le Sénégal est sans connexion internet. Les réseaux sociaux, comme WhatsApp, Facebook ou Twitter, sont indisponibles depuis quelques jours. Confirmation faite par ministère de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique: « Le gouvernement a suspendu dimanche l’internet sur les téléphones « en raison de la diffusion de messages haineux et subversifs ». « L’internet des données mobiles est suspendu temporairement sur certaines plages horaires », précise le communiqué du ministère de la Communication.
Pour le ministre sénégalais de l’intérieur, Antoine Diome, ces manifestations de la population ne sont pas un fait de hasard, « il y a de l’influence étrangère et c’est le pays qui est attaqué », a-t-il dénoncé. Il affirme que le Sénégal a fait l’objet d’attaques « de forces occultes ».
Par ailleurs Mamadou Ibra Kane, chef de file du mouvement citoyen « demain c’est maintenant ! » au cours d’une interview sur TV5MONDE, lance l’appel à la communauté internationale : « Il faut une intervention étrangère », dit-il.
Mamadou Ibra Kan demande à Macky Sall de rompre avec le silence et l’invite à prendre des mesures d’apaisement parce qu’il est le chef de l’état. Et d’ajouter: « Il n’est plus l’alternative et doit ouvrir une période de transition à partir de maintenant jusqu’aux prochaines élections « .
Christiane EKAMBO