Depuis près de deux mois, des registres et des actes de naissance sont en rupture dans les bureaux de l’état civil dans la ville de Butembo et dans les agglomérations environnantes, alerte le Parlement d’Enfants Butembo-Lubero, au Nord-Kivu en l’Est de la République Démocratique du Congo.
L’alerte est contenue dans son rapport d’activité du mois de mai 2023 rendu public le 1ier juin dernier. Joint par journaldesnations.net, Reagan Bangaghe son président révèle que cette situation a des incidences majeures sur les droits des nouveaux nés censés être enregistrés dans les 90 jours, après la naissance, selon la loi congolaise.
« Tous ces enfants qui sont en train de naître aujourd’hui, il y a vraiment un grand risque qu’ils ratent l’identification parce qu’ils ont dépassé ce moment pendant lequel ils doivent être enregistrés. Un grand problème pour autant d’enfants de cette ville, et des autres entités », explique-t-il.
Des sources concordantes rapportent que l’absence de ces documents est décriée presque sur l’ensemble de la province. Reagan Bangaghe veut voir clair dans cette affaire. D’où son appel urgent tant aux autorités provinciales que nationales : « Aux autorités à tous les niveaux des dispositions aussi importantes et dans l’immédiat pour que les registres soient disponibles à l’état civil, pour ne pas décourager les parents qui ont compris la nécessité d’identifier leurs enfants à l’Etat civil », plaide le président du parlement d’enfants dans la zone.
Selon l’Unicef, »c’est en enregistrant sa naissance que la société reconnaît pour la première fois l’existence et l’identité d’un enfant. Le droit d’être reconnu comme une personne par la loi est crucial pour bénéficier d’une protection tout au long de la vie et constitue une condition préalable à l’exercice de tous les autres droits ».