Insécurité à Butembo: les autorités sécuritaires dans le viseur de la Société civile

 
L’insécurité s’accentue dans plusieurs quartiers de la ville de Butembo. Celle-ci est caractérisée par des tueries et incursions des hommes armés dans des maisons des civils aux heures nocturnes. Très indignée, la Société civile de Butembo invite les habitants de cette ville a observé une journée sans activités lundi 4 juin et exige le remplacement des autorités sécuritaires suite à leur incapacité.
À travers une déclaration, la Coordination urbaine de la Société civile de Butembo a tout d’abord déploré la montée de l’insécurité en ville et environs, qui a coûté la vie à quatre personnes, notamment Madame Kasoki Sengemoja Rachel, agent à la Rawbank et trois policiers du commissariat de police de la Commune Bulengera tués à 22 heures du jeudi 31 mai 2018 et cela à l’intervalle de 48heures.
Aux côtés des morts, la structure citoyenne dans sa déclaration rendue public vendredi 1 juin affirme avoir comptabilisé plusieurs autres cas d’incursions où des hommes armés ont blessé leurs cibles à Butembo , comme aux environs par armes blanches, soit par armes à feu et emportés de l’argent et autres biens.
<<A cet effet, la Société civile, forces vives de Butembo demande à la population de Butembo de respecter la mémoire des trois policiers tombés sur le champ d’honneur et celle de Madame Kasoki Sengemoja en observant une journée sans activités ce lundi 04 juin 2018 sur toute l’étendue de la ville de Butembo, une façon d’interpeller les responsables qui ont la sécurité dans leurs attributions, ainsi que les habitants de cette ville de faire correctement, chacun à ce qui le concerne, son travail>>, peut-on lire dans leur déclaration portant la signature de Edgar Mateso son vice-président.
Ainsi, en recommandant à l’autorité urbaine de Butembo de mettre en place le système des patrouilles mixtes: la Police, l’Armée et la Monusco dans le but de mettre un terme à cette insécurité. La Société civile réitère son souhait de la scission du Commandement de la Police de la ville et <<de la relève des tous les membres de l’appareil sécuritaire qui se sont érigés en chefs coutumiers et dont l’efficacité est remise en cause>>
Lors de l’attaque du commissariat de la commune Bulengera vendredi dernier, certaines sources déplorent l’intervention tardive des patrouilleurs et le manque des logistiques aux côtés de la Police.
Par Djiress BALOKI(depuis Butembo)

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