Comme initialement prévu, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi a donné le go ce lundi à Kinshasa des assises de la table ronde portant sur l’évaluation de l’état de siège, une mesure sécuritaire instaurée en juin 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en vue de mettre un terme aux violences armées et aux conflits dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Devant les deux chambres du parlement, le Président Félix Tshisekedi est toutefois revenu sur le leitmotiv de ce régime exceptionnel qui donne tout le pouvoir aux militaires et aux policiers dans l’administration des villes et territoires, outre leur mission régalienne.
« J’avais activé ce dispositif constitutionnel avec l’engagement et la détermination d’endiguer des menaces graves et de sécuriser les populations et leurs biens, dans le seul but de rétablir une paix qui soit durable », a déclaré le Chef de l’État dans son allocution devant les députés et ministres.
Et de poursuivre en renchérissant : « Je suis conscient de ce que ce régime voulu exceptionnel par le constituant n’a pas vocation à s’éterniser. Je vous demande de bien vouloir prendre la mesure, la vraie de la situation, car il en va de la survie de la nation toute entière », a-t-on appris de la presse présidentielle sur son compte twitter.
Dans les deux provinces, les résultats de l’état de siège sont jugés de « mitigé » par des députés, des activistes de la société civile et des mouvements citoyens, deux ans après. Une position soutenue à la suite de la persistance et de la multiplicité des groupes armés locaux et étrangers, notamment les rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées, d’une part, dans la région de Beni-Ituri.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net