Au cours des mois de juillet et août 2023, les violences ont connu une hausse sensible en RDC surtout dans des zones de conflits, rapporte le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH).
S’agissant des cas des violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC, l’ONU a documenté 940 violations. Une augmentation par rapport aux mois de mai et juin 2023 durant lesquels le BCNUDH avait documenté 816 violations et atteintes.
Cette augmentation s’explique d’une part par la documentation d’un plus grand nombre de cas de violence sexuelle liée au conflit, dans le cadre de l’initiative de mise à l’échelle de la réponse humanitaire aux violences sexuelles mais aussi à travers plusieurs missions d’enquête dédiées à cette problématique, y compris dans des zones difficiles d’accès dans les provinces du Maniema et du Tanganyika.
Ainsi, au cours des mois de juillet et aout 2023, le BCNUDH a enregistré et documenté des violences sexuelles liées au conflit contre 120 victimes adultes (119 femmes et un homme) a raison de 49 victimes en juillet et 71 victimes en août, dont la majorité était attribuée à des membres de groupes armés (89 au total).
Le mois d’aout a été marqué par une augmentation du nombre de violations attribuées aux agents de l’Etat dans les provinces du Nord-Kivu, du Haut-Katanga et de Kinshasa, notamment un plus grand nombre de détention arbitraires de personnes arrêtées et détenues par les forces de l’ordre dans les cachots sous leur contrôle pour diverses raisons, en particulier pour des raisons ne relevant pas du droit pénal et pour des délais dépassant les 48 heures légales.
Cependant, à l’instar des tendances précédemment établies en 2023, des membres des groupes armés continuent d’être responsables de la majorité des violations et atteintes documentées dans le pays, avec 575 atteintes (61% du total des violations et atteintes), contre 365 pour les agents de l’Etat (39%). A titre de comparaison, en mai et juin 2023, le BCNUDH avait documenté 531 atteintes attribuées aux membres de groupes armés (65%) et 285 violations attribuées à des agents de l’Etat (35%).