Le président de la transition en Guinée, Mamadi Doumbouya, a annoncé la dissolution du gouvernement dans un décret lu le lundi 19 février soir à la télévision nationale par le ministre secrétaire général de la présidence. Cette décision marque un tournant majeur dans le pays, alors que la situation politique est déjà tendue depuis la prise de pouvoir par les militaires en septembre dernier.
Cette dissolution du gouvernement laisse place à de nombreuses interrogations quant à la composition du prochain cabinet. En effet, le décret ne précise pas les noms des nouveaux membres qui pourraient être connus dans la journée. Notons que en l’absence du nouveau gouvernement, ce sont les directeurs de cabinet et les secrétaires généraux qui assumeront désormais la gestion des affaires courantes. Cette incertitude suscite des inquiétudes chez les citoyens guinéens qui espèrent une transition politique pacifique et démocratique.
La décision de l’homme fort, Mamadi Doumbouya intervient dans un contexte de crise politique et sociale en Guinée, marqué par des manifestations régulières contre le régime en place. La dissolution du gouvernement pourrait être perçue comme une tentative du président de la transition de répondre aux revendications de la population et de restaurer la confiance envers les institutions.
La nouvelle équipe dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir fin septembre 2021, devra s’atteler à une tâche complexe : organiser des élections et assurer la transition vers un gouvernement civil en seulement dix mois, conformément au calendrier convenu avec la Cédéao.
Josué KALUBI/journaldesnations.net
