Des violents affrontements ont été de nouveau signalés la soirée de mardi 20 février 2024 entre les forces armées congolaises et des rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise à Kibumba, une localité du territoire de Nyiragongo, au Nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, en l’Est de la RDC. L’information a été relayée par Thierry Gasisiro, secrétaire de la société civile coordination territoriale.
Des détonations d’armes lourdes et légères ont commencé à retentir vers 18 heures locales de suite d’une attaque du M23/RDF sur les positions des FARDC et jeunes patriotes (wazalendo) installées dans le Kibaya en groupement de Buhumba. Une situation à l’origine des mouvements de civils vers le sud du territoire en direction de Goma pour se mettre à l’abri.
« La partie sud de Nyiragongo et Goma sont submergées par des déplacés. On ne sait pas où ces populations qui se déplacent vont être hébergées », explique l’acteur des forces vives contacté par des confrères de Goma.
Elles sont estimées à des milliers les personnes ayant abandonné leurs entités de suite des hostilités du Rwanda sous le label du M23 dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi, sans toutefois compter les morts et les dégâts matériels. Pour Thierry Gasisiro : « la communauté internationale doit s’impliquer le plus tôt possible pour arrêter les aventures du Président rwandais Paul Kagame et de son armée qui doivent cesser d’endeuiller la population congolaise ».
Outre l’escarmouche de Kibumba, les combats entre les deux parties se sont concentrés depuis janvier dernier 2024 dans le Masisi, un territoire connu pour ses nombreux champs fertiles et d’une pluviométrie satisfaisante qui permettent le développement de l’agriculture et de l’élevage. Sur place, 135 000 personnes déplacées ont fui la cité de Sake pour Goma. Des chiffres récemment enregistrés et publiés par le HCR, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net
