Dans la province du Nord-Kivu, en l’Est de la République Démocratique du Congo, des autorités sanitaires ont lancé une grande riposte pour contenir la flambée des malades positifs à la conjonctivite virale, communément appelée « Appolo ».
Au moins 150 cas ont été recensés jusqu’au lundi 13 mai 2024 dans la principale prison de la ville de Butembo, appelée ‘’Kakwangura’’ confrontée également par un dépassement de sa capacité d’accueil de 250 personnes, mais actuellement elle compte plus de 1000 individus parmi eux : des femmes.
La situation reste alarmante. D’après les équipes de riposte, les patients essentiellement des hommes ont commencé à manifester les premiers symptômes la semaine passée. Depuis lors, les chiffres n’ont fait qu’accroître, informe un agent de la prison en contact permanent avec les médecins. « Nous avons trouvé des prisonniers sérieusement malades. Certains étaient déjà au stade avancé de la maladie, notamment l’écoulement au niveau des yeux », apprend-t-on d’une autre source médicale.
Devant la presse le même lundi, le Point Focal du Programme National de Communication pour la Promotion de la Santé au sein de la Division Provinciale de la Santé (DPS), antenne de Butembo a rassuré de l’isolement et le traitement des malades parmi eux qui développent des signes avancés de conjonctive virale. Mumbere Luhavo prêche l’observance des mesures de prévention.
« Nous devenons restreindre les visites à la prison afin de ne pas être en contact avec les malades. C’est important également de respecter l’hygiène parce que ce virus vit dans un environnement pollué », sensibilise M. Damase. Il profite de l’occasion pour interpeller les autorités face au calvaire qu’endure les prisonniers dont moins de 20% connaissent leur sort.
« Le message concerne aussi les autorités parce qu’il y a un surpeuplement au sein de cette maison carcérale. Et cela favorise la propagation du virus », lance-t-il.
La maladie « appolo » est une infection inflammatoire qui s’attaque aux yeux des individus pendant quelques jours voire quelques semaines. Les malades atteints ont les yeux enflés et tout rouges. Ceux-ci sont sensibles aux rayons de soleil et expliquent le fait que la plupart des personnes infectées portent des lunettes noires.
Djiress Baloki/Nord-Kivu/ journaldesnations.net
