L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a donné son feu vert le samedi 15 juin dernier à l’ouverture d’une enquête judiciaire visant l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi. Ce dernier est soupçonné d’avoir été impliqué dans un système de surfacturation pendant son mandat, un fléau qui mine depuis longtemps la République démocratique du Congo.
Malgré la fin décevante de son passage au gouvernement, l’ancien ministre conserve son siège de député dans la circonscription électorale de Miabi, dans la province du Kasaï-Oriental. Cependant, sa situation pourrait bientôt se compliquer davantage. En effet, dans les derniers jours de sa session ordinaire, l’Assemblée nationale a autorisé le procureur général près la Cour de Cassation à poursuivre l’instruction judiciaire le concernant.
Ce rebondissement fait suite à des soupçons de surfacturation qui pèsent sur l’ancien membre de l’exécutif congolais. Bien qu’il n’ait pas été reconduit dans le nouveau gouvernement formé récemment, Nicolas Kazadi devra désormais répondre de ses actes devant la justice.
En effet, l’autorisation donnée par l’Assemblée nationale permet désormais au procureur général d’avancer dans son enquête et, le cas échéant, de traduire l’ancien ministre en justice.
Alors que la RDC fait face à de nombreux défis économiques et sociaux, ce nouveau scandale pourrait davantage fragiliser la confiance des citoyens envers leurs dirigeants politiques. Néanmoins, certains observateurs y voient un signe encourageant de la volonté des institutions de lutter contre la corruption à tous les niveaux, à instaurer la transparence et la bonne gestion des deniers publics dans le pays.
Josué KALUBI / journaldesnations.net