79ème AG de l’ONU: la crise du financement du paludisme risque d’entraîner plus des cas des décès, alertent les dirigeants africains

Les dirigeants africains présents à la 79ème Assemblée générale de l’ONU, à New-York, ont tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences de la réduction de financement du paludisme.

Lors de la discussion de haut niveau, organisée par l’Alliance des Dirigeants Africains contre le Paludisme (ALMA), ils
ont appelé à un effort concerté pour faire face à une « Tempête Parfaite » de crises convergentes menaçant de dérailler des décennies de progrès dans la lutte contre le paludisme en Afrique. Ils ont souligné l’urgence d’un effort accéléré pour surmonter ces défis et avancer vers l’éradication du paludisme. 

Selon les conclusions de cette rencontre, on note que si les ressources consacrées au paludisme continuent de stagner entre 2027 et 2029, on estime qu’il y aura 112 millions de cas supplémentaires de paludisme et jusqu’à 280 700 décès de plus. 
« Ce fossé financier constitue une grave menace, et si ces lacunes ne sont pas comblées, nous risquons de voir une augmentation significative des décès dus au paludisme », a déclaré Son Excellence le Président Umaro Sissoco Embaló, président sortant de l’ALMA. 

Selon l’OMS, le nombre de cas de paludisme dans les États membres d’Afrique est estimé à 236 millions de cas (95 % de l’incidence mondiale de la maladie) et sa mortalité, à 590 935 décès (97 % de sa mortalité dans le monde) pour l’année 20221.

Comme l’indiquait déjà le rapport de l’an dernier, quatre États membres seulement représentent près de la moitié de l’incidence mondiale du paludisme : le Nigeria (27 %), la République démocratique du Congo (12 %), l’Ouganda (5 %) et le Mozambique (4 %).

Christiane EKAMBO

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