Bien qu’elle ne soit pas encore une urgence, la question d’une éventuelle révision de l’actuelle Constitution de la République démocratique du Congo se fait inviter dans tous les débats.
Intervenant lors du briefing presse tenu ce lundi 28 octobre 2024 , aux côtés de son collègue de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, de la Modernisation de l’administration et de l’Innovation du service public,
Jean Pierre Lihau a exprimé la nécessité de mettre en place un cadre de réflexion qui devra se pencher sur une éventuelle révision de la Loi mère du pays.
« On ne peut pas interdire la réflexion dans un pays. La Constitution est la loi fondamentale. Mais, une loi a vocation à être changée, si telle est la volonté de la communauté nationale”, a-t-il soutenu.
Selon lui, la Constitution actuelle contient plusieurs faiblesses, d’où la nécessité de l’évaluer.
“Est-ce que notre Constitution comporte des faiblesses? La réponse est indubitablement oui. Quelles sont ces faiblesses? Les experts nous les diront. Chacun peut donner ses réponses », a-t-il argumenté.
Pour le numéro Un de la fonction publique, ces lacunes consacrent ce qu’il décrit comme « hyper institutionnalisation » , estimant que cet état de choses engendre une « obésité de l’État », nuisible au développement.
« Qu’on le veuille ou non, cette obésité fait obstacle au développement du pays”, a-t-il expliqué , tout en préconisant que des réformes structurelles notamment celle de la loi fondamentale pourraient alléger les charges au niveau de l’administration publique et permettre à l’État de réorienter ses ressources dans d’autres secteurs clés de la vie nationale.
La dernière révision de certains articles de la Constitution du 18 février 2006 date du 20 janvier 2011
Blaise BOZENGE
