Scandant des chants de revendications de leurs droits, les enseignants du primaire et du secondaire de la ville de Kikwit, province du Kwilu dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) ont décidé de poursuivre et de durcir le mouvement de grève qu’ils avaient lancé au début de l’année scolaire 2024-2025.
La décision a été prise lors d’une assemblée générale extraordinaire qui a eu lieu le vendredi 25 octobre 2024 à l’école primaire Ngangu dans la commune de Lukolela, province du Kwilu.
Pendant plus d’une heure, ces enseignants ont évalué la grève et les résultats que cela a produits. C’est pourquoi ils ont décidé à l’unanimité la poursuite et durcissement de la grève.
« Vous avez été témoins de tout ce qui a été fait et dit aujourd’hui. Nous nous sommes tous rendus compte que les enseignants, jusqu’au moment où je vous parle, n’ont pas eu gain de cause. Les enseignants ont tout simplement préféré que la grève puisse continuer et puisse se durcir, parce que cette grève est nationale. Ce n’est pas à Kikwit de prendre une autre décision qui soit particulière. Nous nous mettrons d’accord sur certains principes. Si le gouvernement central reconnaît et satisfait les droits des enseignants, c’est en ce moment là où nous pourrons voir ce que l’on pourra faire. Si les solutions tombent, automatiquement le syndicat se met à réfléchir sur la suite du mouvement qu’il a mené « , a déclaré Benoît Kasiama, président de l’intersyndicale de L’EPST Kwilu 2 devant la presse à la fin de l’assemblée générale extraordinaire de ce vendredi.
Il a invité tous les enseignants à respecter ce mot d’ordre. « Nous devons mettre notre peur dans nos poches. Les droits ne se donnent pas, les droits s’arrachent . Lorsque l’on est ensemble nous serons très forts », a-t-il martelé.
Marche pacifique pour lundi
L’Assemblée générale extraordinaire de ce vendredi a également décidé de faire une marche pacifique lundi 28 octobre 2024.
« Nous allons écrire à l’autorité urbaine. C’est recommandé au niveau national. Tout sera mis en œuvre de telle sorte que les enseignants puissent marcher librement lundi à partir du rond point Monument jusqu’à la mairie. Ce sera une marche pacifique. Il n’y aura pas de casse », a précisé Benoît Kasiama.
Badylon KAWANDA BAKIMAN