Le vice-premier ministre de l’intérieur, Jacquemin Shabani a participé ce dimanche 24 novembre à un briefing de presse sur l’état de siège, aux côtés du ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya. Cet exercice de redevabilité à la presse était axé sur la mission effectuée à Goma (Nord-Kivu) et Bunia (Ituri) par la première ministre Judith Suminwa, pour s’imprégner des réalités du terrain en vue de mieux évaluer la mesure de l’état de siège en vigueur dans ces provinces depuis 3 ans.
Selon le vice premier ministre de l’intérieur, Jacquemin Shabani qui a accompagné la cheffe du gouvernement lors de cette itinérance, un rapport sera remis au président de la République pour décider de l’avenir de cette mesure d’exception.
Cependant, une certaine opinion voit mal ce processus d’évaluation et reste sceptique quant au maintien de cette mesure du fait qu’il coïncide avec le débat sur la révision constitutionnelle. Selon la législation congolaise, Cette initiative risque d’être bloquée pense certains analystes. Pour ces derniers, la législation congolaise interdit la révision de la constitution pendant l’état de siège ou de guerre.
Sur ce point, le patron de l’intérieur a précisé qu’il n’existe aucune corrélation entre entre l’objectif de statuer sur l’avenir de l’état de siège et le projet de révision ou changement de la constitution.
« Je crois que si nous analysons ces deux questions ou problématiques de la façon la plus objective, nous constaterons que depuis plusieurs mois, même depuis plusieurs années, elles ont fait objet de débat sans avoir une corrélation quelconque. Il est tout à fait normal que le gouvernement, dans sa responsabilité, se pose cette problématique pour permettre à nos concitoyens de cette partie du pays de vivre dans les conditions constitutionnelles normales, donc aucune corrélation », a-t-il expliqué .
Les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri, sont sous état de siège depuis 2021, une mesure qui a conduit au remplacement des autorités civiles par une administration militaire pour lutter contre les groupes armés dans les régions. Trois ans après, le bilan reste encore mitigé, d’où l’importance de cette mission pour envisager des nouvelles perspectives.
Blaise BOZENGE