Un homme a été retrouvé mort, torturé dans un cachot de la Police nationale congolaise (PNC) à Kamonia, dans la province du Kasaï, depuis le mercredi 27 novembre dernier. Face à ce drame, la société civile congolaise, basée à Tshikapa, n’est pas restée indifférente.
Une organisation de la société civile, militante pour la protection et le respect des droits humains, a condamné cet acte odieux ainsi que la détention illégale de la victime.
Le Réseau des associations de protection des droits de l’homme au Congo (RAPRODHOC) appelle les autorités provinciales à mener une enquête pour punir les responsables et exhorte le parquet général à désigner des officiers de police judiciaire afin d’éviter de tels incidents à l’avenir.
RAPRODHOC s’étonne de constater que des policiers continuent à torturer des citoyens paisibles. L’organisation dénonce également les violations des droits humains et la procédure de garde-à-vue, en particulier le maintien en détention d’un Congolais au-delà de 48 heures sans comparution devant un juge.
Il convient de rappeler que la province du Kasaï fait partie des régions où les forces de l’ordre ne respectent pas toujours les droits humains des détenus. Ces derniers sont fréquemment soumis à des tortures sévères et nombre d’entre eux meurent de faim, des situations qui demeurent souvent inchangées en raison de l’indifférence des autorités compétentes.
Marcel MBOMBO/Kasaï