À Kikwit, dans la province du Kwilu (sud-ouest de la RDC), une semaine après la rentrée scolaire 2025-2026, plusieurs parents peinent toujours à acheter les fournitures nécessaires pour leurs enfants. Les difficultés financières sont pointées comme la principale cause de cette situation.
Jean Lenda, habitant du quartier Ndeke-Zulu dans la commune de Nzinda, est père de cinq enfants inscrits au secondaire. Deux d’entre eux sont en quatrième des humanités, mais leurs fournitures restent incomplètes.
« J’ai emprunté 30 000 francs congolais auprès d’une banque Lambert pour acheter quelques cahiers. Mais cela ne suffit pas. Je dois encore rembourser cet argent avec un intérêt de 15 %. Je ne sais plus quoi faire », confie-t-il.
Même constat pour Sophie Mpoko, une veuve qui scolarise deux enfants.
« J’ai demandé à mes enfants de reprendre les cours avec leurs anciens uniformes et cahiers, qui ont encore quelques pages vides, en attendant d’avoir les moyens. Je compte sur la ristourne qui pourrait arriver bientôt », explique-t-elle.
De son côté, Grégoire Nkunga, agent de l’État dans la commune de Lukemi mais non mécanisé depuis huit ans, témoigne aussi de ses difficultés :
« N’ayant pas les moyens d’acheter les fournitures, j’ai envoyé mon fils, aujourd’hui en quatrième construction, chez son oncle pour qu’il m’aide à l’encadrer ».
Ces témoignages illustrent la précarité que vivent de nombreux ménages de Kikwit en ce début d’année scolaire, malgré la reprise effective des cours dans les établissements de la ville.
Badylon Kawanda Bakiman/Kikwit