À Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, les journalistes vivent dans la peur. Les professionnels des médias sont devenus des cibles des menaces et des actes de violence, y compris des meurtres orchestrés par des bandits armés, communément appelés « kulunas ».
Censés couvrir l’actualité, même à des heures tardives, les journalistes sont souvent attaqués, menacés, voire tués par ces hors-la-loi. La goutte d’eau qui fait déborder le vase est la mort tragique, en novembre dernier, de la journaliste Jemimah Diane Mongwu, tuée de manière brutale par ces malfrats alors qu’elle rentrait du travail à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).
Face à ces actes effroyables, l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM), en collaboration avec d’autres structures professionnelles de médias et des organisations féminines, sera dans la rue ce jeudi 5 décembre 2024 pour protester contre le décès de l’une des leurs.
Selon les organisateurs, un mémorandum sera remis aux autorités à la fin de cette marche, afin de demander la prise de mesures sécuritaires importantes pour mettre fin au banditisme urbain à Kinshasa et solliciter l’implication des autorités dans la protection des journalistes durant l’exercice de leur métier.
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Blaise BOZENGE/Jdn