Burkina-Faso: 200 journalistes marquent leurs empreintes au Filep 2021

Ils sont venus de 20 pays à travers le monde. Environ, 200 journalistes participent ce mercredi 10 novembre au lancement du festival international de la liberté d’expression et de la presse, dénommé FILEP à Ouagadougou au Burkina-Faso. Depuis sa première édition en 2000, Filep continue sa phase de croissance, et est arrivé aujourd’hui à sa 9ème édition qui ferme ses portes le 13 novembre. Plusieurs autorités burkinabés ont pris part à la cérémonie  officielle d’ouverture de ce rendez-vous panafricain du monde des médias. A l’avant-plan, du haut de la chaire de la grande salle du Conseil Burkinabé des Chargeurs (CBC), étaient présents le vice-président de l’assemblée nationale, le ministre de la communication et le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel.

« Des médias résilients au service des citoyens » est le thème phare de cette rencontre des hommes et femmes de la presse. Dans son mot de bienvenue, Abdoulaye Diallo, coordonnateur du Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ), organisateur de cet événement a donné les grandes lignes des visées du Filep. « C’est poser le débat, susciter la réflexion et prospecter des meilleurs conditions d’exercice du métier de journaliste et des défenseurs des droits de l’Homme », a indiqué Abdoulaye Diallo. Il a remercié tous les participants pour l’intérêt grandissant au Filep au regard de l’engagement personnel de chacun de festivalier à se prendre en charge. « Au carrefour des crises sanitaires, sécuritaire, politique et des mutations technologiques, construisons des médias résilients au service des citoyens africains », est le thème retenu pour le colloque. Il pose la problématique de la survie, de la résilience des médias face aux multiples crises.

Environ 200 journalistes venus des pays africains et à travers le monde pour le Festival international de la liberté d’expression et de la presse FILEP à Ouagadougou

Ce thème sera décrypté à travers 9 panels avec la présence d’éminents journalistes, enseignants-chercheurs et politistes. Dans son mot de circonstance, le président du comité d’organisation, Sidiki Dramé a souligné : « Les journalistes travaillent aujourd’hui dans un monde périlleux, ils sont parfois jetés en prison. La presse est dans un véritable tourment, il faut réarmer le métier ». Préconisant un avenir meilleur pour les hommes et les femmes des médias, Sidiki Dramé a martelé : « Je fonde l’espoir que les panels des trois jours du colloque, nous permettront de donner un nouvel espoir, un réel enthousiasme à notre profession ». Pour sa part, le représentant du président de l’Assemblée nationale, Dramane Nignan a encoragé les journalistes à prendre des bonnes résolutions qui seront soutenues par son institution.

« L’Assemblée nationale du Burkina Faso pourrait sur la base des recommandations porter le plaidoyer auprès des autres parlements dans le cadre des instances régionales et africaines pour un meilleur accompagnement des États aux entreprises de presse », a-t-il informé à la presse.

Pour sa part, le ministre en charge de la communication, Ousséni Tamboura, a soutenu que la liberté de la presse est fondamentale pour état démocratique. « Dans ce thème, c’est comment faire en sorte que les journalistes et la liberté de presse non seulement continuent à nous aider à consolider les acquis démocratiques mais comment ils peuvent aussi gagner cette lutte contre le défi sécuritaire », a-t-il fait savoir.

A cette 9ème édition, toutes les activités traditionnelles du Filep sont alignées à savoir l’exposition photo, caricature et dessin de presse. Durant ces trois jours, les festivaliers vont aller à la découverte de la foire du Filep. Un recueillement est prévu vendredi 12 novembre sur la tombe de Norbert Zongo au cimetière municipal de Gounghin, une occasion pour rendre hommage à tous les journalistes assassinés en Afrique et dans le monde.

Une détente sportive est prévue le samedi 13 novembre à travers une animation aérobic et un match de gala qui opposera une sélection des festivaliers burkinabé et une sélection des festivaliers africains. Une soirée de gala va couronner  les activités de ce festival international de la liberté d’expression et de la presse. Au cours de cette soirée seront décernés 13 récompenses du Prix Africain du journalisme d’investigation Norbert Zongo, du Prix Marie Soleil de la meilleure journaliste du Burkina et des récompenses du concours photo, caricature et dessin de presse.

 

Christiane MUNOKI EKAMBO à Ouaga