Au total, dix civils ont été tués dont deux femmes et huit hommes dans une nouvelle incursion des rebelles ADF à Mangboko, une localité située au Nord-Est de la Ville de Beni, aux environs de 18 heures 30′ locales de dimanche 20 mai. Aux côtés de ces habitants massacrés, l’on a enregistré deux autres blessés et une dizaine des portées disparues, des boutiques et pharmacies pillées ainsi qu’une voiture incendiée par ces mêmes assaillants, qui ont opérés pendant plus de deux heures en dépit de l’intervention musclée des forces armées de la RD-Congo, d’après notre source.
Ainsi, en déplorant ce énième carnage des innocents, la Société civile de Beni territoire appelle à deux journées de deuil à partir de ce mardi 22 mai, en mémoire des victimes.
Par ailleurs, le Centre d’Étude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie des Droits de l’homme a condamné ces massacres des civils à travers un communiqué rendu public ce lundi 21 mai.
Cette organisation non gouvernementale a aussi rappelé la prise en otage de dix civils cultivateurs, depuis mercredi 09 mai, alors que ces derniers étaient dans l’espace dit Mayangose (en périphérie Est de la ville de Beni) et qui restent introuvables.
A cet effet, le Cepadho a formulé les recommandations à l’intention du Commandant Suprême des forces armées de la RD-Congo dans le seul but d’éradiquer cette nébuleuse rebellion qui ne césse d’endeuiller les habitants de l’Est de la RD-Congo.
<<Procéder urgemment à l’évaluation des opérations sukola1 en perspective d’une planification nouvelle qui tient compte des succès et des ratés enregistrés ;
-Envisager une opération conjointe coordonnée par les FARDC, mais impliquant les armées de la Région d’où les ADF recrutent (Ouganda, Tanzanie, Burundi, Rwanda, Kenya, etc)>>, peut-on lire dans leur communiqué, tout en plaidant pour une assistance humanitaire en faveur des milliers des déplacés en détresse en Ville et Territoire de Beni.
Notons que les rebelles ADF sont toujours très actifs sur l’ensemble de Beni, malgré maintes opérations militaires contre leurs positions. Depuis 2014, plus de 1000 civils ont déjà été tués par ces assaillants.
Par Djiress BALOKI(depuis Butembo)