La coordination de la riposte contre le virus Ebola s’est déjà lancée dans les séances de sensibilisation de la communauté au sujet de la dangerosité de la persistance de l’épidémie dans la Région.
Pour ce lundi 11 mars, le coordonnateur de la sous-coordination de Butembo, Dr Jean-Christophe Shako a effectué une mission à Kighali, un village situé à 45 km de Lubero-centre, au sud de Butembo au Nord-Kivu.
«L’objectif de la mission de l’équipe de riposte était de lever la réticence communautaire contre la vaccination et la décontamination des ménages suite à la détection d’un cas confirmé et de possibles cas probables dans le village», écrit le Ministère de la Santé dans son bulletin quotidien d’informations sur la situation d’Ebla publié la soirée de lundi.
«Le cas confirmé est une femme, un contact connu mais réticent, qui avait fui Butembo pour se réfugier à Kighali», selon le communiqué.
«Afin de limiter le risque de propagation du virus dans ce village, il était important de mener toutes les activités de riposte autour du cas, à savoir le listage des contacts, la vaccination, la décontamination des ménages et formations sanitaires, la mise en place du système de suivi de 21 jours, ainsi que la distribution des vivres pour tous les contacts», explique-t-il.
À cet effet, le même document fait savoir qu’une équipe de trois épidémiologistes était entrée dans le village pour faire leurs investigations, la veille de la visite du Coordonnateur de la riposte.
Sur place, ils avaient rencontré une réticence farouche de la communauté et ils ont été sérieusement blessés par la foule en colère, déplore le Ministre de la Santé Publique.
Toutefois, la coordination de riposte contre la dixième épidémie d’Ebola en RD-Congo se réjouit du fait que leur mission est parvenue à lever cette réticence. « C’est grâce notamment à l’implication des leaders locaux dont le mwami, le chef de groupement, le prêtre, l’administrateur du territoire et le médecin chef de zone», reconnaît le Ministre de la Santé.
Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 923, dont 858 confirmés et 65 probables. Au total, il y a eu 582 décès (517 confirmés et 65 probables) et 308 personnes guéries.150 cas suspects en cours d’investigation.
Djiress BALOKI