Activation de la mise en œuvre de la ZES transfrontalière entre la RDC et la Zambie

Bientôt la concrétisation du grand projet de la mise en place d’une Zone Économique Spéciale (ZES) transfrontalière entre la République Démocratique du Congo et République de Zambie pour la production des précurseurs des batteries électriques sera une réalité. Son installation doit être amorcée déjà avant la fin de cette année, précisément au mois de décembre prochain.

Audience du ministre de l’industrie RDCongolais, Julien Paluku avec la délégation de la commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique-CEA sur l’installation de la ZES transfrontalière RDC-Zambie

Les études de faisabilité de ce projet à l’intersection RDC-Zambie vont débuter incessamment dans les prochaines semaines.

Annonce faite mardi 21 juin à Kinshasa au Ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya par une délégation de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique-CEA conduite par Jean-Luc Mastaki Namegabe, Directeur intérimaire du Bureau Afrique Centrale de la CEA.

« Cette audience a consacré le dernier réglage de la mise en œuvre effective de ce projet »,

annonce un communiqué du service de communication du ministère de l’industrie. Ce projet est la matérialisation des engagements pris à Lubumbashi dans le Haut-Katanga lors du lancement officiel du centre africain d’excellence pour l’industrie des batteries électriques.

Réel engagement de la RDC

De toute évidence, le ministère de l’industrie a placé la barre très haut pour la reindustrialisation de la RDC partant de la formation des techniciens et l’implantation des nouvelles industries. C’est à ce titre que le programme du Master Professionnel sur la chimie des batteries est en train d’être finalisé pour être applicable lors de la rentrée académique prochaine. Ce programme vise la formation d’une main d’œuvre qualifiée à travers le centre africain d’excellence des batteries électriques.

« Nous avons informé son excellence du début de la conduite des études de faisabilité de ce projet qui vont commencer incessamment dans les semaines qui suivent et qui vont permettre de définir le contour de ce projet. Cette rencontre a permis de procéder au dernier réglage pour la matérialisation de ce projet au mois de décembre », a déclaré Jean-Luc Mastaki Namegabe.

Il faut noter que cette réunion a permis de faire le point sur les incitations qui doivent être mises en place à la fois par la RDC et la Zambie. L’état des lieux des progrès réalisés par rapport à ce projet a aussi au centre de leurs échanges.

Reconnaissant la détermination du patron l’industrie de la RDC, le Directeur intérimaire du Bureau Afrique Centrale de la CEA a souligné : »
Nous avons encore reçu des garanties par rapport à l’accompagnement du gouvernement mais aussi par rapport au rôle clé que joue le ministre comme champion à cette initiative et aussi fédérateur au niveau des autres ministères qui viennent en appui. »

La volonté politique du gouvernement congolais par rapport aux attendus des recommandations du business forum de novembre 2021 a été salué par Jean-Luc Mastaki Namegabe, hôte du ministre Julien Paluku.

Aux termes du lancement à Lubumbashi du centre d’excellence sur les compétences des batteries, un certain nombre d’engagements ont été retenues. Parmi ces résolutions, il y a eu d’abord l’internationalisation du centre en tant qu’entité publique pour sa couverture et sa prise en charge par l’état congolais.

A cet effet, l’état congolais vient de signer l’arrêté attestant de l’existence de ce centre. Rassuré par l’implication de la RDC, le Directeur intérimaire du Bureau Afrique Centrale de la CEA a renchéri: « Ce projet est la vision du président de la république portée par notre champion qui est le ministre de l’industrie ».

Une première en Afrique

Vantant la particularité de ce projet, Jean-Luc Namegabe n’a pas tarie d’éloges à l’endroit de cette initiative.

« Ce centre est une innovation africaine parce que c’est le seul centre en terme de développement des compétences liées aux batteries en Afrique », a-t-il dit.

Les avancées liées à ce projet ont été transmises au ministre de l’industrie. Notamment, un programme de master professionnel qui est entrain d’être finalisé pour son application à la rentrée académique prochaine. Le master professionnel en gestation devra mettre sur le marché la première cohorte spécialisée dans la chimie des batteries et habilitée pour la mise en oeuvre de la zes.

Au-delà de cette équipe, une autre cohorte d’ouvriers et des petites mains sera formée pour plus de compétitivité. Soulignons que le ministère de l’enseignement Supérieur et universitaire, le ministère de la recherche scientifique et innovation ainsi que le ministère des mines sont parties prenantes à ce projet.

Christiane EKAMBO/ journaldesnations.net