Il fait encore parler de lui. Comme s’il s’agissait du mauvais sort dont il avait fait part à l’assistance d’un certain 10 novembre 2017, lors de la rencontre avec les artistes, laquelle convoquée par l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, en la cathédrale Notre Dame du Congo.
Lui, c’est Verkys Kiamwangana Mateta, le vieux « wazola nzimbu» comme aimait bien l’appeler, très affectueusement, feu King Kester Emeneya, Evala malakose, mutu wa zamani, le roi de Kundulu, ancien de viva la musica de feu Shungu Wembadio dit Papa Wemba, le vieux Mzee et initiateur légal de l’orchestre victoria Eleïson. Dans son aveu, le patron de Veve center avait signifié que tout était parti de sa chanson « Nzambe nakomitunaka », une chanson dolente composée d’un questionnement à Dieu sur la provenance de la race noir utilisée dans des effigies et autres pour représenter le diable ou encore le démon et le blanc pour représenter la sainteté ou encore les anges.
Jugée de blasphème, ce saxophoniste aurait, à l’époque, écopé d’une sanction grave. Il se serait même vu excommunié de l’église catholique. A en croire cet homme à succès de l’époque, cette excommunion avait produit des effets, il le constaté vraiment. Il aurait fallu qu’il rencontre feu le Cardinal Etshou Nzabibamungwabi lors d’un voyage pour que le prélat lui demande de passer à l’église afin qu’il prie pour lui pour lui délivrer du mauvais sort qui lui entachait. C’est en tout cas, du reste, ce qui a été fait …
Ne constatant, certainement pas la totale délivrance en lui, il avait profité de cette rencontre artistique pour demander à Monseigneur Monsengwo s’il serait nécessaire qu’il soit lavé par l’église, son église catholique. D’où, d’aucuns se rappellant de l’histoire de Jonas dans la bible se demandent déjà si ce qui arrive à la Socoda où l’on parlait autrefois de Soneca ne s’apparenterait pas à l’histoire de Jonas qui, sachant qu’il était à la base de ce qui arrivait au bateau, se décida de se jeter dans la mer pour cesser d’être un poids pour les autres. Un parabole se présentant comme sujet de réflexion.
Ce qui cloche à la SOCODA
D’après les informations en notre possession, Kiamwangana Mateta Verkys serait accusé d’avoir modifié les statuts régissant le fonctionnement de la société congolaise des droits d’auteurs et droits voisins -SOCODA- sans l’approbation et la consultation de l’Assemblée Générale comme prescrit l’article 366 de l’acte uniforme OHADA sur les sociétés coopératives. Ce dernier, apprend-t-on, aurait même usé des moyens détournés pour parvenir à ses fins en faisant publier ces statuts tels que modifiés au Journal officiel.
Brandissant la lettre du 8 juin 2016, du directeur de cabinet du Ministre de la Culture et Arts le contraignant de ne pas faire publier ces statuts ainsi modifiés, ces derniers, artistes-créateurs des oeuvres d’esprit et associés-coopérateurs soutiennent qu’en publiant ces statuts au Journal Officiel, Kiamwangana a catégoriquement défié les autorités du pays.
Cette même correspondance revele qu’il a été rappelé au PCA precité que les réunions de l’Assemblée Générale tenues du 14 au 16 juillet 2015, au cours desquelles lesdits statuts ont été adaptés à l’acte uniforme de l’OHADA et à l’issue desquelles 53 articles ont été votés et adoptés.
Indignés par ce comportement, ils ont déposés une plainte auprès du Parquet général près la Cour d’appel de Gombe pour faux et usage de faux en écriture et abus de faux biens sociaux. Plainte formulée à charge du Président du Conseil d’Administration, Kiamwangana Verkys.
L’on a également appris des plaignants que plusieurs démarches ont été menées pour décourager Verkys Kiamwangana de falsifier les statuts de la SOCODA mais tout cela a été sans nul succès. Soulignons aussi qu’en réaction à une pétition de certains affiliés, le 23 juin 2017, la ministre Astrid Madiya aurait écrit au Secrétaire Général à la Culture et aux Arts pour lui demander de mettre en place une mission de consultation devant vérifier toutes les allégations formulées à l’égard de Verkys Kiamwangana. Dossier à suivre !
Par Blaise PUALA