Après l’Angola, Israël expulse les citoyens RD-congolais


Après l’Angola qui a violemment expulsé plus de 52.600 RD-Congolais de son sol et qui croupissent actuellement à Kamako, vient le tour de l’État israélien. La décision a été rendue publique à travers le site internet de l’Autorité israélienne de l’immigration.
Israël estime qu’il n’y a pas « d’obstacle » au retour des citoyens de la République démocratique du Congo dans leur pays. Concrètement, Israël retire la protection de groupe qu’il offrait aux Congolais depuis le début des années 2000 et demande aux personnes concernées de rentrer dans leur pays.
À en croire le gouvernement israélien, ces citoyens de la RD-Congo ont trois mois pour partir de leur sol volontairement, avant d’être expulsés de force. Cela à partir du 5 janvier prochain.
Une décision dénoncée par les organisations de soutien aux migrants pour qui les Congolais présents en Israël risquent de se retrouver en danger.
Par ailleurs, Tal Steiner, cheffe du département juridique de la Ligne d’assistance pour les réfugiés et les migrants, l’évaluation du gouvernement est erronée : « La situation au Congo est volatile en ce moment. C’est l’un des moments les moins opportuns pour prendre une telle décision. Il y a des élections dans deux mois et nous considérons que dans un pays qui pourrait à nouveau plonger dans la guerre civile, la situation est dangereuse pour tout le monde».
Et de poursuivre: «Selon mon analyse juridique, le gouvernement ne peut pas expulser des gens qui ont des demandes d’asile en cours. Mais malheureusement, dans l’annonce faite, nous n’avons pas vu de telle obligation. C’est extrêmement inquiétant, car c’est contraire au droit international, c’est contraire aux obligations d’Israël selon la Convention des réfugiés et c’est contraire à tout sens de justice de la part du gouvernement».
L’Autorité de l’immigration ne donne pas de chiffres du nombre de personnes concernées. Mais, la communauté congolaise en Israël compte quelques centaines de personnes. Certains, en raison de leur statut de parent, ne devraient pas être concernés.
Journal des Nations

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