Atrocités à l’Est de la RDC: une trentaine des civils massacrés à Djugu

Se confiant à la Radio Okapi ce samedi 3 mars, le Gouverneur de l’Ituri, Jefferson Abdallah Penembaka a donné le bilan du nouveau carnage de Djugu, trentre quatre civils tués.
«Ce que nous venons de vivre c’est vraiment affreux. Parce que nous avons vu 34 morts. 16 enfants, des femmes et cinq hommes, dont le chef du village Maze, ont été tués. Je condamne ce qui vient de se passer dans ce village. Les assaillants sont venus des villages Lendu de Goba, Tete, Suni, Laudjo et Ladedjo. Ils ont quadrillé et attaqué ce village. Je présente mes condoléances les plus sincères à la population, à tous ceux qui sont éprouvés», a indiqué Jefferson Abdallah Penembaka.
La réaction ne s’est pas fait attendre du côté des responsables du Centre d’étude pour la promotion de la paix et les droits humains -CEPADHO-, qui ont publié une déclaration ce samedi à la suite de ces massacres: »Cette barbarie s’ajoute à la série d’autres massacres et des incendies des maisons (à l’instar de cas perpétrés au début du mois de février dernier au village Blukwa) dans la même chefferie de Bahema-Nord. Cette situation mérite l’attention de toute l’opinion, considérant l’ampleur des dégâts ».
Le CEPADHO est par ailleurs curieux de constater que le mode opératoire des assaillants ressemble de très près à celui des ADF et leurs alliés, quand bien même rien ne puisse prouver que ceux qui endeuillent Djugu soient en lien avec ces terroristes. »Il est curieux de constater que le mode opératoire des assaillants ressemble de très près à celui des ADF et leurs alliés, qui endeuillent cette région du pays », a indiqué ce même communiqué.
Le CEPADHO qui compatit avec les Ituriens dans ce moment difficile, félicite tout de même la cohabitation pacifique des Communautés (HEMA, LENDU,…) pour cette organisation de défense des droits humains. Ces communautés locales ne sont pas tombées dans le piège des massacreurs qui cherchent à tout prix à monter les unes contre les autres, afin de cacher leur véritable identité, en justifiant d’une guerre ethnique.
<< Notre Structure réalise qu’il est probable que les instigateurs des massacres en Territoire de Djugu soient également connectés à la déstabilisation qui sévit actuellement en Province voisine du Nord-Kivu. Ce qui nécessite plus de solidarité entre Ituriens et Nord-Kivutiens pour mieux démasquer leur bourreaux>>, note ce même communiqué.
Ainsi, cette organisation plaide pour une action urgente du Gouvernement RD-congolais et de la MONUSCO en Territoire de Djugu ainsi que dans les autres localités du Nord-Kivu, Rutshuru, Beni et Lubero où des hommes en armes sèment terreur et désolation.
Djiress BALOKI(correspondant à Butembo)

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